Vodafone se réorganise dans les tours mobiles au Royaume-Uni

Sa participation de 50% dans Cornerstone, sa coentreprise avec Telefonica, sera transférée à sa filiale européenne Vantage Towers.
Yves-Marc Le Réour

Avant d’introduire en Bourse dans les prochains mois Vantage Towers, sa filiale européenne dans les tours de télécoms, Vodafone a décidé de réorganiser sa participation dans Cornerstone Telecommunications Infrastructure, sa coentreprise avec Telefonica sur ce segment de marché au Royaume-Uni. Après avoir conclu un nouvel accord commercial avec son partenaire espagnol, l’opérateur télécoms britannique a l’intention de transférer d’ici à la fin du mois de janvier sa participation de 50% dans Cornerstone à Vantage Towers.

Cornerstone est ainsi devenu, à compter du 1er janvier 2021 et durant une période initiale de huit ans, le fournisseur privilégié des deux groupes pour de nouveaux sites mobiles au Royaume-Uni. Leur accord commercial prévoit que cette période puisse être renouvelée trois fois. Cornerstone représente à l’heure actuelle la première société de tours mobiles du pays avec 15.600 sites exploités. Dès janvier 2019, Vodafone et Telefonica avaient conclu un accord de partage de réseau destiné à accélérer et à optimiser la mise en place de nouveaux services dans la 5G.

A l’issue du transfert de participation effectué par Vodafone, Vantage Towers et la filiale britannique de Telefonicadétiendront chacune la moitié du capital de Cornerstone. Le conseil d’administration de la coentreprise britannique comprendra huit administrateurs nommés à parité par chacun de ses coactionnaires. De son côté, le portefeuille d’actifs de Vantage Towers comprendra 82.000 mâts de transmission mobile et l’entreprise sera numéro un ou deux dans neuf des dix marchés européens sur lesquels elle est présente. Sur la base des comptes pro forma pour l’exercice 2020, ce transfert de participation aura un impact positif de 62 millions d’euros sur l’excédent brut d’exploitation ajusté de Vantage.

Pour les analystes de Barclays, «l’environnement concurrentiel dans les services télécoms reste bien orienté en France, en Allemagne et au Royaume-Uni», ce dernier enregistrant de surcroît «une évolution favorable des prix». La forte demande pour les connexions à haut débit devrait en outre contribuer à stabiliser les chiffres d’affaires sur fond de hausse des investissements, certains projets ayant dû être différés l’an dernier. Dans ce contexte, ils estiment que Vodafone «offre une exposition attrayante à une consolidation potentielle en Europe».

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