Vivendi va réduire sa dette obligataire grâce à la cession bouclée de SFR

Le groupe de médias remboursera prioritairement cinq souches en euros et trois autres en dollars pour un montant global de 4,7 milliards d’euros.
Yves-Marc Le Réour

La finalisation de la cession de SFR à Numericable, annoncée jeudi après la clôture de la Bourse parisienne, permet à Vivendi de franchir une étape majeure dans la mise en œuvre de son recentrage sur le secteur des médias. Le groupe précise que sur un montant total de 13,37 milliards reçu en numéraire, 200 millions d’euros devront être reversés pour sa participation au financement de l’acquisition de Virgin Mobile par Numericable, une opération qui a d’ailleurs obtenu hier l’aval de l’Autorité de la concurrence.

Vivendi devra conserver comme prévu pendant au moins un an une participation de 20% dans l’entité SFR-Numericable. Il pourra recevoir un complément de prix de 750 millions en fonction des performances financières futures du nouvel ensemble. Altice, maison mère de Numericable, dispose pour sa part d’options d’achat en plusieurs tranches, exerçables entre le 19e et le 43e mois à compter du 27 novembre.

Le géant français des médias affectera une grande partie du produit de cette cession à la réduction de sa dette obligataire qui s’élève à 6,7 milliards d’euros. Cet encours de dette dont le taux d’intérêt s’élève à 4,1% a une durée résiduelle moyenne de 4 ans. Afin d’optimiser sa structure de bilan, Vivendi a décidé de rembourser de manière prioritaire la totalité de cinq souches en euro (pour 4,25 milliards d’euros en principal) et trois autres en dollar (0,6 milliard de dollars) comportant une clause d’option d’achat anticipé (‘make-whole’).

«Cette opération, qui sera finalisée avant la fin de l’année, entraînera, en sus du remboursement du principal pour 4,7 milliards d’euros, le paiement d’une soulte de l’ordre de 0,6 milliard d’euros», précise le groupe. Pour les trois autres souches non concernées par cette clause, qui représentent au total 1,95 milliard d’euros, il prendra les mesures nécessaires lui permettant de procéder le cas échéant à un remboursement anticipé.

Sur le produit de cession de SFR d’environ 13,2 milliards d’euros reçus, Vivendi disposera donc de presque 6 milliards d’euros à l’issue de ces opérations de désendettement. S’y ajoutera le produit de cession de l’opérateur mobile brésilien GVT, une opération qui devrait être bouclée au deuxième trimestre pour 7,2 milliards d’euros. Sur ce montant total, 4,2 milliards d’euros seront perçus en numéraire après une reprise de dette. De quoi relancer les spéculations sur les futures acquisitions du groupe dirigé par Vincent Bolloré dans les médias.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...