Vivarte va devoir entrer dans le vif du sujet avec ses créanciers

Le groupe d’habillement a échoué de peu à obtenir le droit de ne pas respecter ses covenants bancaires, qu’il a cassés au printemps dernier
Alexandre Garabedian

Il s’en est fallu d’un rien: 1,5 % des votes exactement. C’est ce qui a manqué au groupe d’habillement et de chaussures Vivarte (La Halle, André, Caroll…) pour décrocher auprès de ses créanciers le gel des covenants de sa dette bancaire. La demande de la société a recueilli 65,1% de suffrages favorables quand la barre était fixée aux deux tiers.

Vivarte a cassé les ratios figurant dans les clauses de sa dette bancaire au printemps 2013, notamment son ratio de dette sur Ebitda. Contôlé par Charterhouse, qui a repris l’enseigne en LBO en 2007, le groupe supporte une dette nette de 2,8 milliards d’euros. Rentable et avec de premières grosses échéances en 2015, il demandait à sa centaine de créanciers un «covenant holiday» jusqu’à la mi-2014, le temps que le redressement engagé depuis 2012 par son nouveau patron Marc Lelandais lui permette de revenir dans les clous. Vivarte a notamment engagé l’an dernier la refonte des points de vente des magasins La Halle, et l’enseigne vient de recruter la chanteuse Jenifer comme égérie.

Les relations de Vivarte avec ses créanciers pourraient désormais entrer dans une phase moins amicale, voire s’inscrire dans un processus de conciliation. «A ce stade, il existe une multitude de possibilités, y compris le choix de ne rien faire», indique l’un d’eux. Parmi les options à disposition figurent aussi une injection de capital de la part des fonds ou des cessions d’actifs, même si cette dernière perspective pourrait mettre en péril le redressement du groupe, estiment des proches du dossier. Selon plusieurs spécialistes du LBO, les montants de dette en jeu sont cependant si élevés que les créanciers, notamment bancaires, voudront éviter une restructuration dure qui se traduirait par des pertes sèches.

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