Vinci reçoit deux offres pour sa filiale de parkings

Les fonds Ardian et Meridiam valorisent Vinci Park entre 1,6 et 1,7 milliard d’euros, en dessous des 2 milliards évoqués fin 2013
Alexandre Garabedian

Vinci espérait valoriser à 2 milliards d’euros sa filiale de concessions de parcs de stationnement, soit 10 fois l’Ebitda. Le groupe devra sans doute revoir ses ambitions à la baisse ou renoncer à la vente. De sources financières, BNP Paribas et Barclays, les deux banques chargées d’ouvrir le capital de Vinci Park, ont reçu en début de semaine deux offres, qui valorisent la cible autour de 1,6 à 1,7 milliard d’euros.

La première émane du fonds Ardian, l’ex Axa Private Equiy, dont on dit qu’il ferait équipe avec le pôle assurance du Crédit Agricole. La seconde provient du fonds d’infrastructures Meridiam, les concessions de parkings relevant plutôt de cette classe d’actifs. Ce dernier est associé pour l’occasion à l’assureur CNP, qui a déjà réalisé plusieurs investissements directs dans les infrastructures depuis deux ans. La composante de dette des offres ferait ressortir un multiple d’endettement de 5 fois l’Ebitda environ, selon les mêmes sources.

Vinci Park a dégagé un Ebitda de 100 millions d’euros au premier semestre 2013, et un chiffre d’affaires de 446 millions, en légère baisse, sur les neuf premiers mois de l’année. Le groupe, qui publie ses résultats annuels aujourd’hui après Bourse, ne fait aucun commentaire, pas plus qu’Ardian et Meridiam.

Le groupe avait confirmé cet automne son intention de faire rentrer des partenaires au capital de Vinci Park pour financer les investissements de l’activité. Il y conserverait un ticket minoritaire. Vinci est davantage tenté de se renforcer dans l’aéroportuaire, où il dégage une marge opérationnelle supérieure à celle du stationnement et a de meilleures perspectives de croissance.

La concession de parking est en effet une activité plus mature, et qui se montre gourmande en investissements d’exploitation. Au niveau européen, en outre, les grands concurrents de Vinci Park – l’allemand Apcoa, le britannique National Car Parks et le néerlandais Q-Park, numéro deux en France – ne sont pas au mieux de leur forme.

Enfin, le Sénat a voté le 28 janvier en deuxième lecture un amendement qui instaure une tarification à la minute dans les parkings français, alors que toute heure commencée est aujourd’hui due. La mesure, défavorable aux concessionnaires, doit encore être adoptée en commission mixte paritaire. Autant d’éléments qui ont pu peser sur les valorisations.

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