
Valeo entretient sa croissance en rachetant sa filiale avec Osram
Valeo souhaite entretenir sa croissance. L’équipementier automobile a acquis la part de 50% que détenait Osram dans Valeo Sylvania, leur co-entreprise américaine de solutions d’éclairage, un secteur d’activité qui affiche le plus fort taux de croissance du groupe, avec une progression de plus de 20% à données comparables.
Lors de son exercice clos le 30 juin 2013, Valeo Sylvania a dégagé un chiffre d’affaires de 347,5 millions d’euros en hausse de 37%, selon le document de référence d’Osram. Valeo et Osram étaient partenaires dans cette entreprise depuis 1997.
Conformément à l’accord qui avait été conclu le 18 juin 2013 entre les deux partenaires, Osram a exercé son option de vente au profit de Valeo sur la totalité de sa participation. Le montant de la transaction s’élève à 104 millions de dollars (76 millions d’euros), équivalent selon le groupe français à trois fois l’Ebitda de cette filiale attendu pour 2014. Le closing de l’opération devrait intervenir d’ici à fin janvier 2014.
Cette transaction doit permettre à Valeo de renforcer son exposition au marché automobile, plus résistant que celui du Vieux Continent. A fin septembre 2013, la part du chiffre d’affaires «première monte produit» du groupe en Amérique du Nord s’élevait à 18%, 2 points de plus qu’un an auparavant. L’Europe représente encore 37% du portefeuille de l’équipementier. Les commandes dans l’éclairage, mais aussi dans l’assistance à la conduite, avaient nourri l’accélération de la croissance du chiffre d’affaires global de Valeo lors du troisième trimestre 2013, rappellent les analystes de Kepler. A 13%, le taux de croissance organique «première monte produit» de Valeo était supérieur de 1,3 point à celui du deuxième trimestre.
Le maintien de cette croissance est nécessaire pour permettre au titre d’aller plus haut que la simple remontée de ses multiples de valorisation. Même si celle-ci a été spectaculaire, avec un ratio cours sur bénéfice passé de moins de 9 fois début 2013 à près de 12 fois actuellement, l’équipementier vient à peine de revenir au niveau de son multiple de capitalisation des bénéfices à long terme, rappelle Kepler, et en dessous de ceux constatés lors de la précédente phase d’accélération des ventes entre 1995 et 1998.
Plus d'articles du même thème
-
L’instabilité gouvernementale s’accroît au Japon
Moins d’un an après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre Shigeru Ishiba a annoncé sa démission après avoir subi plusieurs revers électoraux. -
La perception du risque monte autour de la France
Le gouvernement de François Bayrou devrait tomber lundi après le vote de confiance à l’Assemblée nationale. La nouvelle incertitude politique et budgétaire qui en résultera inquiète un peu plus les marchés, mais pas au point d'imaginer des risques extrêmes. -
Les gestionnaires changent leurs vues sur les taux directeurs
Les prévisionnistes sondés par L’Agefi ont davantage touché à leurs prévisions de taux début septembre que début juillet. Ils repoussent la dernière baisse de la Banque centrale européenne à la fin de l’année plutôt qu’en septembre, et voient la Fed relancer prochainement son assouplissement, en parallèle d’une repentification de la courbe.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste