Valeo entretient sa croissance en rachetant sa filiale avec Osram

Le groupe prend le contrôle à 100% de leur société américaine spécialisée dans l'éclairage, segment le plus dynamique de l'équipementier automobile
Olivier Pinaud

Valeo souhaite entretenir sa croissance. L’équipementier automobile a acquis la part de 50% que détenait Osram dans Valeo Sylvania, leur co-entreprise américaine de solutions d’éclairage, un secteur d’activité qui affiche le plus fort taux de croissance du groupe, avec une progression de plus de 20% à données comparables.

Lors de son exercice clos le 30 juin 2013, Valeo Sylvania a dégagé un chiffre d’affaires de 347,5 millions d’euros en hausse de 37%, selon le document de référence d’Osram. Valeo et Osram étaient partenaires dans cette entreprise depuis 1997.

Conformément à l’accord qui avait été conclu le 18 juin 2013 entre les deux partenaires, Osram a exercé son option de vente au profit de Valeo sur la totalité de sa participation. Le montant de la transaction s’élève à 104 millions de dollars (76 millions d’euros), équivalent selon le groupe français à trois fois l’Ebitda de cette filiale attendu pour 2014. Le closing de l’opération devrait intervenir d’ici à fin janvier 2014.

Cette transaction doit permettre à Valeo de renforcer son exposition au marché automobile, plus résistant que celui du Vieux Continent. A fin septembre 2013, la part du chiffre d’affaires «première monte produit» du groupe en Amérique du Nord s’élevait à 18%, 2 points de plus qu’un an auparavant. L’Europe représente encore 37% du portefeuille de l’équipementier. Les commandes dans l’éclairage, mais aussi dans l’assistance à la conduite, avaient nourri l’accélération de la croissance du chiffre d’affaires global de Valeo lors du troisième trimestre 2013, rappellent les analystes de Kepler. A 13%, le taux de croissance organique «première monte produit» de Valeo était supérieur de 1,3 point à celui du deuxième trimestre.

Le maintien de cette croissance est nécessaire pour permettre au titre d’aller plus haut que la simple remontée de ses multiples de valorisation. Même si celle-ci a été spectaculaire, avec un ratio cours sur bénéfice passé de moins de 9 fois début 2013 à près de 12 fois actuellement, l’équipementier vient à peine de revenir au niveau de son multiple de capitalisation des bénéfices à long terme, rappelle Kepler, et en dessous de ceux constatés lors de la précédente phase d’accélération des ventes entre 1995 et 1998.

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