ThyssenKrupp enregistre les premiers effets positifs de sa profonde restructuration

Si le résultat net trimestriel a souffert de frais financiers exceptionnels, le bénéfice d’exploitation des activités poursuivies a plus que doublé
Yves-Marc Le Réour

La réorganisation du périmètre d’activités de ThyssenKrupp, qui a encore pénalisé son bénéfice net au premier trimestre l’exercice 2013-2014, commence néanmoins à faire sentir ses effets positifs sur le résultat opérationnel du conglomérat allemand. Le bénéfice d’exploitation (Ebit) ajusté des activités poursuivies a bondi de 131% en rythme annuel à 247 millions d’euros, soit 15% au-dessus du consensus. Principal point noir jusqu’ici, la division aciers Amérique a ramené sa perte d’exploitation à 17 millions, contre un résultat négatif de 122 millions voici un an, grâce à «une plus forte utilisation des capacités de production, des réductions de coûts et des effets de change favorables».

Les commandes nouvelles ont progressé de 6% à 10,7 milliards d’euros (+10% à périmètre et changes constants), tandis que le chiffre d’affaires est resté stable à 9,1 milliards (+4% à périmètre comparable). La perte nette part du groupe s’est en revanche fortement creusée d’un an sur l’autre (-64 millions contre -1 million), principalement du fait de frais financiers exceptionnels de 276 millions comptabilisés suite à la vente de ses aciers inoxydables au finlandais Outokumpu. Bien qu’il reste négatif, le cash flow libre s’est amélioré en passant de -280 millions à -85 millions sur la période.

«L’augmentation de capital de 879 millions d’euros, réalisée début décembre, permet au groupe d’abaisser son endettement net à 4,5 milliards dans l’attente des 1,55 milliard de dollars (1,14 milliard d’euros) de produit de cession de son site d’Alabama, qui a reçu un feu vert des autorités de la concurrence ce mois-ci», notent les analystes crédit de CM-CIC Securities. Compte tenu du repli de la dette de 10% d’un trimestre sur l’autre, le ratio de dette nette sur capitaux propres s’est amélioré de 64 points de base à 136% au 31 décembre.

«Nous serons en mesure d’atteindre notre objectif de 850 millions d’euros d’économies sur l’exercice en cours», a affirmé le président du directoire Heinrich Hiesinger, en confirmant sa prévision d’un Ebit annuel ajusté d’environ un milliard d’euros (contre 599 millions sur l’exercice précédent), avec un chiffre d’affaires en progression de quelque 5%. Quant au cash flow libre avant cessions et règlement du contentieux avec Deutsche Bahn, il devrait ressortir quasiment à l’équilibre.

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