
Telecom Italia s’attache à retrouver de la croissance dans son pays
En annonçant la semaine dernière leur rapprochement, Wind et 3 Italia ont apporté une élément de réponse à ceux qui s’interrogeaient sur les raisons de l’entrée de Vivendi au capital de Telecom Italia. Selon Marco Patuano, l’administrateur délégué de l’opérateur historique italien désormais détenu à 15% par le groupe français, le rapprochement entre les troisième et quatrième opérateurs mobiles d’Italie va se traduire par une amélioration des marges sur le marché italien.
Ces effets positifs indirects viendraient appuyer le plan de relance mis en œuvre par Telecom Italia depuis quelques mois. L’opérateur a annoncé vendredi, lors de la publication de ses résultats semestriels, une intensification de ses investissements afin de moderniser ses réseaux et de répondre à l’accroissement de la demande pour le très haut débit. Ses investissements ont augmenté de 25,7%, à 2,1 milliards d’euros, dont 70% ont été réalisés en Italie, le solde ayant été engagé au Brésil, le second marché de Telecom Italia.
De même, le groupe qui s’était concentré ces dernières années à circonscrire la hausse de sa dette, a repris goût aux développements. Il a signé des partenariats avec les fournisseurs de contenus Netflix, Sky et Mediaset afin d’alimenter la reprise de la croissance sur son marché historique. «Nos accords avec des acteurs nationaux et internationaux de la télévision entretiennent la demande de connexions à ultra-haut débit», explique l’administrateur délégué Marco Patuano. Les revenus des activités mobiles et fixes de Telecom Italia dans son pays d’origine ont encore baissé au deuxième trimestre, mais le rythme continue de se réduire, avec un repli de 1,9% par exemple dans le fixe contre -4,4% en début d’année, grâce à une accélération des seuls services très haut débit (+6,8%). Dans ce cadre, les liens capitalistiques avec Vivendi, propriétaire de Canal + et d’Universal Music Group, pourraient faciliter de nouveaux contrats dans les prochains mois même si pour l’instant les deux groupes n’ont rien concrétisé.
Au premier semestre, le bénéfice net de Telecom Italia a chuté à 29 millions d’euros, contre 543 millions un an auparavant du fait de charges exceptionnelles de 399 millions d’euros pour couvrir les risques réglementaires et juridiques.
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