STMicroelectronics va s’attaquer aux pertes de sa division produits numériques

Pénalisée par la chute de ses ventes, cette activité affiche une marge opérationnelle négative de 35%. Le groupe indique étudier différentes solutions.
Olivier Pinaud

C’est la plus petite source de revenus de STMicroelectronics mais son principal mal de tête. Carlo Bozotti, le PDG du groupe franco-italien de semi-conducteurs, a lancé hier, lors de la journée annuelle avec les investisseurs organisée à Londres, que les pertes de la division «produits numériques» ne pouvaient plus durer. «Cette question doit être résolue et nous allons la résoudre. Nous étudions les solutions», a indiqué le PDG, sans plus de détails, tout en reconnaissant le caractère d’urgence de la situation.

La division produits numériques représente environ 15% des revenus consolidés de STMicro. Elle fabrique des puces pour des appareils d’électronique grand public, comme les décodeurs ou les téléviseurs, ou spécialisés (médical…), dont une grande partie est développée sur d’anciennes technologies de moins en moins utilisées. Conséquence, dans l’attente de la sortie des nouveaux produits, le chiffre d’affaires ne cesse de baisser. En 2014, les revenus de la division produits numériques ont chuté de 49% Ils ont encore plié de 27% au premier trimestre 2015.

Cette activité n’est plus suffisante pour amortir la structure de coûts fixes. La marge opérationnelle est fortement négative, de l’ordre de 35% ; le groupe ne donnant pas le montant exact des pertes. Dans ces conditions, les analystes attendaient depuis plusieurs semaines déjà l’annonce de nouvelles mesures de restructuration pour les produits numériques. Pour tenter de combler les pertes, l’activité avait été renforcée par l’apport l’an dernier des activités dans l’optique. Cette réorganisation devait déjà permettre d’économiser 100 millions de dollars par an.

Les difficultés de cette division expliquaient ainsi en grande partie l’incapacité de STMicro à tenir ses engagements financiers ces derniers trimestres. Lors de l’annonce des résultats du 1er trimestre 2015, le groupe avait réaffirmé sa volonté d’atteindre 10% de marge opérationnelle mais sans fixer d’échéance. Elle était de 2,3% en 2014. Hier, Carlo Bozotti a promis une accélération de la croissance des ventes et une remontée de la marge du groupe au second semestre 2015, sous l’effet notamment des mouvements de changes.

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