STMicroelectronics assume sa transition

Le fabricant de semi-conducteurs bénéficie de la hausse du dollar. La page ST Ericsson devrait être tournée en 2015, avec une hausse des revenus.
Antoine Landrot

STMicroelectronics fait partie de ceux qui apprécient la hausse du dollar. Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs réalise en effet 85% de son chiffre d’affaires dans la devise américaine, tandis que 46% de ses coûts sont libellés en euros (et 47% en dollars).

Toutefois, a prévenu Carlo Bozotti, PDG du groupe, l’effet positif ne sera pas immédiat. «L’évolution du dollar par rapport à l’euro est bienvenue. Mais son effet positif mettra quelques trimestres à se matérialiser dans nos comptes en raison des couvertures existantes. Le taux de change effectif pour notre structure de coût est estimé, au cours du dollar actuel de 1,13 dollar pour un euro, à 1,24 au premier trimestre 2015, 1,19 au deuxième, 1,17 au troisième et 1,15 au quatrième», a déclaré le dirigeant en conférence de presse. Selon les calculs du groupe, la variation d’un point de pourcentage dans le taux euro/dollar (avant son effet à court terme sur les revenus) aurait sur l’Ebit un effet positif ou négatif situé entre 7 et 8,5 millions.

L’exercice 2014 fût une année de transition. Le chiffre d’affaires a reculé de 8,4%, à 8,08 milliards de dollars. L’activité subit les conséquences de la réorientation de l’activité MEMS (microsystèmes électromécaniques) vers les produits à plus forte marge d’une part, et d’autre part du désengagement du groupe de la coentreprise ST-Ericsson (annoncée fin 2012). L’arrêt des capteurs d’image lors de la création d’un pôle numérique DPG a également joué. La transition devrait s’achever au troisième trimestre 2015. Les revenus du groupe devraient encore reculer au premier trimestre, en raison d’une saisonnalité défavorable, mais progresser sur l’année, indique le groupe.

Mais la performance et les ratios financiers de STMicroelectronics sont en progrès. Devançant les objectifs, les dépenses opérationnelles nettes de subventions ont atteint 576 millions de dollars au dernier trimestre. La sortie de ST-Ericsson a contribué à réduire les charges. La marge brute s’est appréciée de 1,4 point en 2014 à 33,7%.

Le résultat net est sorti du rouge, s’appréciant de 628 millions de dollars, à 128 millions, en partie grâce au rattrapage des aides publiques relatives au programme Nano2017. Sans cet effet, le bénéfice s’améliore de 400 millions. La trésorerie repasse également dans le vert, progressant de 376 millions, à 197 millions de dollars.

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