STMicro devra miser sur ses propres forces pour continuer son redressement

Malgré le repli important de son chiffre d’affaires attendu ce trimestre, le fabricant de semi-conducteurs espère renouer avec les bénéfices en 2014
Yves-Marc Le Réour

Après une embellie en fin d’année, la poursuite du redressement de STMicroelectronics (STM) ne pourra reposer sur son environnement de marché à court terme. Au quatrième trimestre 2013, sa marge brute a progressé de 50 points de base en rythme séquentiel à 32,9%, tandis que la marge d’exploitation (avant dépréciations et restructurations) est repassée au-dessus de l’équilibre (+0,9% contre -6,5% entre juillet et septembre). Cette amélioration est «essentiellement due au démantèlement de ST-Ericsson», précise le groupe.

Si le cash flow libre de STM est redevenu positif à hauteur de 91 millions de dollars entre octobre et décembre, sa consommation de trésorerie a atteint 179 millions sur l’ensemble de l’exercice, contre un cash flow libre positif de 33 millions dégagé en 2012. La situation financière du groupe reste solide avec une trésorerie brute de 1,9 milliard de dollars et environ 730 millions de dollars de lignes de crédit disponibles.

Les perspectives d’activité brossées par le fabricant de semi-conducteurs apparaissent particulièrement faibles pour le premier trimestre 2014. Il s’attend à un recul séquentiel de son chiffre d’affaires compris entre 6% et 13%, le point médian de 9,5% étant largement inférieur au consensus qui tablait sur une contraction de 6%. Outre un effet de saisonnalité plus élevé que prévu, ce chiffre d’affaires «sera nécessairement impacté par le fait que les ventes de produits héritées de ST-Ericsson sont appelées à diminuer de plus de moitié» d’un trimestre sur l’autre, relève le PDG Carlo Bozotti.

Grâce à une optimisation des capacités de production et à une montée en gamme de l’offre de produits, le dirigeant table sur une marge brute trimestrielle «autour de 32,4%, à plus ou moins 2 points de pourcentage près». Faisant état d’un carnet de commandes en hausse de 20% entre le troisième et le quatrième trimestre 2013, il espère voir le groupe regagner des parts de marché et renouer avec un bénéfice net en 2014, après deux années de pertes. Mais la croissance attendue de 4,2% du marché des semi-conducteurs cette année est loin d’être assurée, après un repli de 1,7% l’an dernier.

Malgré cela, STM vise toujours une marge d’exploitation «proche de 10% d’ici à la mi-2015». Un objectif ambitieux mais «qui reste encore crédible», jugent les analystes de Natixis. Alors qu’elle avait cédé du terrain en début de séance, l’action a terminé en hausse de 2,9% hier à Paris.

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