Schneider Electric veut restaurer ses marges

Le groupe français a présenté son plan stratégique 2015-2020, axé sur l’efficacité. Il prévoit un important programme de rachat d’actions.
Antoine Landrot

C’est affuté que Schneider Electric veut affronter les années à venir. Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tensions a présenté hier son plan stratégique, «Schneider is on», pour la période 2015-2020: ce dernier fait la part belle à l’amélioration de la marge, aux économies, à la croissance organique et au rachat d’actions. «Nous allons essayer de maximiser le rendement pour nos actionnaires à travers différents leviers», a résumé hier le directeur financier, Emmanuel Babeau.

Et pour cause: l’année 2014 a été marquée par un recul de sa marge d’Ebitda ajusté de 40 points de base (pb), à 13,9%. Elle a été pénalisée par l’effet devises, sans lequel elle augmenterait de 40pb (à 14,3%) par rapport à la marge pro forma de 2013 (intégrant Invensys, acquis en 2014). L’Ebitda lui-même a néanmoins progressé de 3,2%, à 3,46 milliards d’euros.

Désormais, Schneider vise une marge comprise entre 14% et 14,5% en 2015, ainsi qu’une amélioration constante les deux années suivantes. Le plan prévoit aussi un milliard d’euros de gains de productivité entre 2015 et 2018 (autant que pour le précédent plan «Connect») et de 400 à 500 millions d'économies brutes sur les fonctions support dans les deux ans qui viennent.

Schneider prévoit également une croissance organique comprise entre 3% et 6% par an au cours du plan. Pour 2015, le groupe estime en outre qu’en l’état actuel des taux, il pourra bénéficier de 1,5 milliard d’euros de ventes supplémentaires grâce à un effet change favorable. Le chiffre d’affaires a progressé de 6,6% en données publiées et de 1,4% à périmètre et change constants, à 24,9 milliards d’euros. Le groupe français estime que les ventes seront portées par l’Amérique du Nord et l’Inde; il anticipe un «redémarrage en douceur» de l’activité en Chine au premier trimestre puis «une accélération en cours d’année», ainsi qu’une stabilité en Europe. Le marché russe est en revanche peu porteur d’espoir pour l’instant. En dehors de la croissance organique, «nous n’excluons pas des acquisitions qui seraient rapidement rentables» et qui viendraient renforcer les activités les plus profitables du groupe, a ajouté le directeur financier. Des activités non stratégiques pourraient en revanche être cédées.

Par ailleurs, un programme de rachat d’actions, compris entre 1 et 1,5 milliard d’euros d’ici à 2017, sera lancé. Au titre de 2014, il proposera de verser un dividende de 1,92 euro par action (+3%) en numéraire.

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