Schneider discute avec des prétendants à la reprise de sa filiale CST

Carlyle et PAI Partners seraient selon Les Echos de nouveau sur les rangs pour le rachat de 70% du capital du spécialiste californien des capteurs
Benoît Menou

Schneider Electric songe de nouveau à céder sa filiale Custom Sensors & Technologies (CST), basée en Californie et spécialiste des capteurs, notamment à destination de l’aéronautique ou de l’automobile. Un porte-parole a confirmé hier, sans autre explication, que le groupe est bien «en discussions avec des acheteurs potentiels», confirmant une information des Echos.

L’américain Carlyle et le français PAI Partners seraient selon le quotidien sur les rangs et auraient formulé dans le cadre de négociations exclusives une offre valorisant la cible entre 800 et 900 millions de dollars. Le géant mondial des équipements électriques basse et moyenne tensions pourrait tout de même conserver 30% du capital, et le management de CST 2%, selon plusieurs sources proches du dossier évoquées par le quotidien, qui croit savoir que «le processus d’information des instances syndicales est en cours».

Schneider a déjà par le passé engagé la cession de CST, qui emploie aujourd’hui 4.400 personnes pour un chiffre d’affaires de 600 millions de dollars en 2012. Cette année-là, le groupe français avait d’ailleurs déjà écarté Carlyle et PAI Partners, le duo valorisant alors CST à environ un milliard de dollars. Schneider avait poursuivi les pourparlers avec le singapourien Avago, ancienne division de Hewlett-Packard spécialiste des semi-conducteurs et détenue par Silver Lake Partners et KKR, l’échec des négociations étant finalement attribué au manque d’intérêt du prétendant pour les sites français de CST, particulièrement le fabricant de composants d’automatismes Crouzet.

Le 20 février dernier, Schneider Electric a avancé que dans le sillage de la finalisation du rachat du britannique Invensys le mois précédent, le groupe entendait donner désormais la priorité à la croissance interne, mettant ainsi un terme à un cycle d’acquisitions l’ayant vu tripler de taille en dix ans. «Nous ouvrons un nouveau chapitre dans notre voyage et notre développement, parce que nous avons constitué le portefeuille que nous voulions» a ainsi déclaré le PDG Jean-Pascal Tricoire.

Schneider n’excluait pas alors de pouvoir céder certains actifs jugés non stratégiques, selon son directeur Emmanuel Babeau. En 2012, le dirigeant, qui se refusait à commenter les bruits de cession avortée de CST, rappelait justement que cette filiale «n’était pas l’actif le plus central dans notre stratégie».

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