Renault confirme vouloir scinder ses actifs électriques

Les activités électriques du constructeur automobile français pourraient être cotées à part en Bourse.
La rédaction

Renault envisage de séparer ses activités électriques des autres motorisations. Il compte ainsi leur donner une meilleure visibilité, voire une cotation à part en Bourse, a déclaré mardi le directeur général du constructeur automobile français. « Cela pourrait dire une cotation à part, au conditionnel, c’est justement ce que l’on est en train d'étudier », a dit Luca de Meo lors d’un événement organisé par le Journal de l’automobile. « L'électrique est une autre technologie, un autre modèle de business, donc cela mérite un périmètre d’organisation complètement dédié », a-t-il ajouté.

Précurseur du véhicule électrique avec son partenaire Nissan au début de la décennie précédente, le groupe au losange est aujourd’hui détrôné par des nouveaux venus comme Tesla, ou par les ambitions de Volkswagen dans cette technologie portée par la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique.

Le constructeur a annoncé en février son intention de créer deux entités, une vouée à l'électrique basée en France et une consacrée aux motorisations thermiques et hybrides, basée à l'étranger, pour laquelle il envisage des partenariats, peut-être avec son allié japonais. Fin mars, les dirigeants du groupe avaient présenté aux analystes financiers leurs pistes de réflexion sur le sujet lors de rencontres informelles.

« [L’idée est d’]éventuellement parvenir à un accord pour trouver des synergies plus fortes, soit avec Nissan s’il veut sauter dans le train, ou avec quelqu’un d’autre, ou avec des investisseurs de long terme », a poursuivi Luca de Meo.

Le projet de séparation des deux activités fera l’objet en juillet d’un point d'étape interne et sera présenté à l’automne aux investisseurs lors d’un « capital market day ».

Avec cette scission, le constructeur espère qu’il aidera à redresser un cours de Bourse en berne, qui a chuté de 27% depuis début janvier. L’annonce d’une suspension de ses activités en Russie, son deuxième marché, après la guerre en Ukraine, étant venue contrarier les espoirs nés du plan stratégique «Renaulution» visant à redresser la situation financière du groupe.

Face à la multiplication des critiques contre son maintien en Russie, Renault a dû se résoudre à annoncer fin mars la suspension de son activité à Moscou. Il réfléchit aussi à l’avenir de sa participation de contrôle dans le premier constructeur automobile russe Avtovaz. Le groupe a déjà indiqué que cette décision se traduira par une charge de 2,3 milliards d’euros - pour Renault Groupe et RCI Banque - dans les résultats du premier semestre.

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