PSA Peugeot-Citroën a restauré sa trésorerie en 2014

Le constructeur français a fortement amélioré ses comptes via son plan de redressement. Il réduit ses pertes de 1,7 milliard d’euros.
Antoine Landrot

Les ventes de véhicules publiées en janvier (en hausse de 4,3%, à 2,94 millions d’unités) auguraient de comptes 2014 en redressement pour PSA Peugeot-Citroën. Cela s’est confirmé: dix mois après l’annonce du plan «Back in the race», financé par une augmentation de capital de trois milliards d’euros, PSA est revenu en territoire positif à travers plusieurs indicateurs.

Il a dégagé un résultat opérationnel courant de 905 millions d’euros (-364 millions en 2013) et un résultat opérationnel de 223 millions (contre une perte de 1,53 milliard). Le constructeur a porté un effort sur la réduction des coûts fixes, notamment dans les régions déficitaires comme l’Amérique latine (+34%) et l’Eurasie (-50%, y compris la Russie).

Son cash-flow libre opérationnel a bondi à 2,18 milliards, alors qu’il était négatif de 426 millions en 2013. Ce redressement provient de la forte amélioration de la marge brute d’autofinancement (+1,36 milliard, à 2,14 milliards) et du besoin en fonds de roulement (BFR). Concernant le BFR, les stocks de la division Automobile ont reculé de 31% à 3,1 milliards d’euros – en avance de deux ans sur le plan de redressement. Les dirigeants avaient fixé un objectif de 3,5 milliards pour 2016.

Le plan stratégique prévoyait en outre de dégager des flux de trésorerie positifs à partir de 2016 et d’en cumuler deux milliards de 2016 à 2018. Le groupe a donc relevé l’objectif initial du plan. Son directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon a annoncé en conférence de presse que l’objectif de cash-flow libre de 2 milliards serait avancé d’un an (de 2016-2018 à 2015-2017).

Conséquence de ces évolutions, le groupe s’est désendetté. Il affiche une position financière nette de 548 millions d’euros, contre une position négative de 4,18 milliards en 2013. «Nous tablons notamment sur un rehaussement de deux crans de PSA d’ici la publication de ses résultats 2016; un rehaussement d’un cran sur les douze prochains mois est attendu», écrit Jan Patteyn, analyste chez Kepler Cheuvreux, exprimant une opinion partagée par d’autres analystes.

Mais PSA devra montrer qu’il est capable de générer des profits durablement. Il n’est pas encore bénéficiaire en 2014, même s’il a fortement déduit ses pertes (de -2,23 milliards à -555 millions d’euros).

Le chiffre d’affaires s’est apprécié de 1%, à 53,6 milliards. Pour 2015, le groupe attend une progression de 1% du marché européen et de 7% en Chine, une chute du marché russe de 30% et un recul de 10% en Amérique latine.

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