Paprec refinance sa dette sur le marché high yield

Le groupe de traitement des déchets va remplacer la dette montée lors du LBO de 2012 par 480 millions d’euros de titres high yield
Olivier Pinaud

Paprec remodèle son profil financier. Le numéro trois français du traitement des déchets derrière Suez Environnement et Veolia a engagé le refinancement de sa dette, actuellement composée d’environ 400 millions d’euros de titres seniors et de 175 millions d’euros de crédit mezzanine. Cette structure, héritée du dernier LBO monté fin 2012, sera remplacée par des obligations high yield. Les rencontres avec les investisseurs ont eu lieu en début de semaine et le prix des obligations doit être arrêté aujourd’hui.

280 millions d’euros d’obligations seniors à 7 ans ont été mises à prix avec un coupon situé autour de 5,5%. A cela s’ajoutent 200 millions d’euros à 8 ans, subordonnées, à 7,5%. Une ligne revolving de 100 millions d’euros complètera le dispositif. L’opération est dirigée par Credit Suisse et BNP Paribas, avec le Crédit Agricole, Natixis et la Société Générale comme teneurs de livres. Arkéa Banque et le Crédit Mutuel sont co-managers. Paprec Holding, la structure d’émission de la dette, a été notée B+ par S&P et B1 par Moody’s.

Moody’s explique sa note en raison du niveau de levier du groupe, avec une dette nette qui représente près de 5 fois l’Ebitda fin 2014, et du fait de «sa dépendance à l’environnement économique et réglementaire français». Le groupe réalise 90% de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone. S&P avance également la taille de la société qui, avec 791 millions d’euros de revenus et 98 millions d’Ebitda en 2014, est nettement plus petite que Suez et Veolia. Mais les deux agences soulignent la position de spécialiste indépendant du recyclage de Paprec, avec 75 sites industriels en France, et surtout son expérience démontrée de croissance et de résistance de sa marge. Moody’s estime que Paprec générera des cash-flows libres au cours des deux prochaines années, malgré des investissements annuels estimés à 30 millions d’euros auxquels s’ajoutera la même somme pour des acquisitions. L’objectif du groupe est d’atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2016.

Pour financer son plan de croissance, Paprec avait reçu 150 millions d’euros d’injection de fonds de la part de Bpifrance en 2012 et 2013. L’opération avait été réalisée sur la base d’une valeur d’entreprise de plus de 800 millions d’euros.

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