
Odigeo vend à la Bourse de Madrid la croissance des voyages en ligne
Odigeo embarque pour la Bourse de Madrid. Le numéro un européen du voyage en ligne, issu du rapprochement en 2011 d’eDreams, Go Voyages et Opodo, précise ses projets d’IPO. Selon un document révélé par Bloomberg, la société devrait proposer ses actions entre 9,25 et 11,5 euros par titre. Coordonnée par JPMorgan et Deutsche Bank, l’offre permettrait de lever entre 341 et 420 millions d’euros.
Avec un flottant de 35%, Odigeo afficherait donc une valeur de marché comprise entre 975 millions et 1,2 milliard. L’opération devrait à la fois permettre aux fonds Permira et Ardian de monétiser une fraction de leur participation dans le groupe et de refinancer une partie des 175 millions d’obligations seniors 2019 émises par Geo Debt Finance, la filiale de financement du voyagiste. Odigeo gagnera pour sa part en flexibilité pour financer des opérations de croissance externe et consolider un secteur encore éclaté. Une fois la cotation réalisée, les fonds de private equity devront patienter 180 jours et les dirigeants 360 jours avant de vendre d’autres titres.
Après trois années de disette et l’opération Bankia, cette introduction en Bourse confirme la résurrection du marché madrilène des IPO cette année, rouvert en début de mois par deux foncières. Aux investisseurs, Odigeo peut vendre les changements structurels à l’œuvre dans l’industrie du tourisme. Les analystes actions de Morgan Stanley estimaient fin février à 9% la croissance attendue du secteur des voyages en ligne en Europe de l’Ouest et à 25% en Europe de l’Est.
«La demande des consommateurs pour une transparence des prix et une profondeur de l’offre les détourne des agences de voyages physiques vers les prestataires numériques, écrivent-ils. La fragmentation des marchés européens du voyage, particulièrement dans les hôtels, devrait conduire à une croissance online plus rapide» qu’aux Etats-Unis.
Sur les neuf mois achevés à fin décembre 2013, Odigeo a dégagé des revenus de 312 millions d’euros pour un Ebitda récurrent de 88,8 millions. Sur la même période de 2012, le groupe affichait respectivement 268 millions d’euros de revenus et 80,3 millions d’Ebitda. Aux Etats-Unis, la médiane des voyagistes en ligne traite à plus de 25 fois les bénéfices attendus pour 2014 et à 15 fois l’Ebitda estimé 2014 en valeur d’entreprise.
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Voitures électriques : un coup de pouce de 1 000 euros pour les modèles à batteries « made in Europe »
Paris - Les acheteurs de certaines voitures électriques pourront, à partir du 1er octobre, recevoir un bonus supplémentaire de 1.000 euros si elles sont dotées de batteries européennes, un coup de pouce annoncé lundi par le gouvernement qui doit aussi soutenir les fabricants européens de batteries face à la concurrence chinoise. Cette «prime complémentaire exceptionnelle», annoncée avant la chute attendue du gouvernement de François Bayrou, porte le montant du bonus écologique à 5.200 euros au maximum. Elle sera réservée à l’achat d’une voiture équipée d’une batterie européenne, ont indiqué dans un communiqué les ministres de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et de l’Industrie Marc Ferracci. «Avec cette augmentation de 1.000 euros du bonus écologique, nous valorisons les véhicules électriques dont les batteries sont produites en Europe et dont la fabrication émet moins de gaz à effet de serre, a souligné Mme Pannier-Runacher. C’est une mesure gagnant-gagnant pour le pouvoir d’achat, le climat et l’industrie.» Après de fortes baisses ces dernières années, et surtout la suppression de la prime à la casse, le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique avait été revalorisé le 1er juillet de 200 à 1.200 euros selon les revenus, pour atteindre une aide d’environ 4.200 euros pour les ménages les moins riches. La liste des véhicules éligibles sera publiée «dans les prochains jours» sur le site de l’agence française de la transition écologique, l’Ademe. «Signal clair aux constructeurs» Cette «mesure emblématique» permet de «concrétiser la préférence européenne» «face à une forte concurrence internationale» et «d’envoyer un signal clair aux constructeurs automobiles pour qu’ils se fournissent auprès d’usines européennes de batteries», a expliqué le cabinet de M. Ferracci à l’AFP. Comme le bonus écologique, cette prime ne dépendra pas du budget de l'État, en quête d'économies, mais sera financée par des certificats d'économie d'énergie (CEE), sur le principe du pollueur-payeur visant les fournisseurs d'énergie. Selon Bercy, plus de 850.000 bonus écologiques ont été attribués pour l’achat d’une voiture électrique depuis 2020, représentant un soutien de près de 5 milliards d’euros. Pour Benoit Lemaignan, cofondateur du fabricant de batteries français Verkor, ce coup de pouce «récompense ceux qui font l’effort» de produire en Europe, «dans une approche circulaire», a-t-il déclaré à l’AFP. C’est un «signal positif» qui va «mettre en cohérence le consommateur, le citoyen et le salarié», juge le dirigeant dont les batteries équiperont les prochaines Renault Alpine. L’annonce du gouvernement, qui vise également "à soutenir l’emploi industriel sur [le] continent» européen, d’après le communiqué, survient à quatre jours d’une réunion à Bruxelles sur l’avenir de l’industrie automobile européenne, alors que le secteur se divise sur l’objectif de 100% de véhicules électriques pour les voitures neuves vendues dans l’Union européenne (UE) à partir de 2035. Depuis plusieurs mois, certains constructeurs automobiles (BMW, Mercedes-Benz), confrontés au frein des ventes de modèles électriques, à la concurrence chinoise, aux droits de douane américains et à la chute des bénéfices mondiaux, remettent en cause l’interdiction d’ici dix ans de la vente de voitures neuves à essence ou diesel, hybrides comprises au sein de l’UE. Ils ont été rejoints ce week-end par l’Italien Antonio Filosa, patron de Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep), quatrième constructeur automobile mondial. Les trois groupes prônent une transition plus flexible et diversifiée dans les types de motorisation pour préserver l’industrie automobile européenne. Au contraire, plus de 150 entreprises - constructeurs de véhicules électriques, fabricants de batteries ou opérateurs de recharge - ont appelé lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à «ne pas reculer». Elles plaident pour le développement de la production de batteries made in UE et pour des incitations à l’achat de véhicules électriques «intelligentes et cohérentes entre les États membres». Julie COSTE © Agence France-Presse