Novo Nordisk prépare le marché au prochain départ de son directeur général

A la tête du laboratoire danois depuis 2000, Lars Rebien Soerensen pourrait céder sa place en 2015 au moment où le groupe doit sécuriser sa croissance.
Olivier Pinaud

Novo Nordisk s’apprête à tourner une page importante de son histoire. Après quatorze années passées à sa tête, et plus de trente ans d’ancienneté dans la société, Lars Rebien Soerensen pourrait quitter la direction du laboratoire pharmaceutique danois en 2015. Le mandat du dirigeant emblématique du groupe s’éteint officiellement en 2019. Mais Lars Rebien Soerensen, âgé de 60 ans, a indiqué dans une récente interview au journal Berlingske qu’il envisage d’anticiper son départ. Aucun calendrier n’a encore été arrêté par le conseil d’administration, a-t’il précisé. Cela dépendra du processus de sélection du futur directeur général.

La spéculation sur un possible changement à la tête de la première capitalisation boursière danoise s’est intensifiée cette année depuis la promotion, début 2014, de Kaare Schultz. Directeur opérationnel depuis 2002, il s’est vu attribué le titre de président en janvier dernier. A cette époque, Lars Rebien Soerensen avait assuré que cela ne visait pas à engager sa succession à la tête de Novo Nordisk mais à renforcer les compétences de Kaare Schultz.

Si elle s’annonce plus douce que chez Sanofi ou chez Teva, où les directeurs généraux ont été brusquement limogés en 2014, la succession à la tête de Novo Nordisk n’est pas dénuée de risque pour autant. Lars Rebien Soerensen a réussi à faire du groupe danois l’un des laboratoires les plus dynamiques et les mieux valorisés du secteur. Sous sa direction, le cours de l’action a progressé en moyenne de 17% par an alors que l’indice sectoriel européen n’a progressé que de 5% dans le même temps et que les laboratoires américains ont offert une performance annuelle à peine supérieure à 6%.

Novo Nordisk a profité de sa spécialisation dans la lutte contre le diabète, marché pour lequel il est devenu le numéro un mondial avec une croissance annuelle moyenne de ses ventes de plus de 10% au cours des 1dix dernières années. Soumis à une forte pression sur les prix aux Etats-Unis, le groupe mise sur la réussite de son nouveau traitement Tresiba pour maintenir son rythme de croissance. Le médicament n’avait pas obtenu le feu vert des autorités américaines en 2013. Un nouveau processus d’autorisation de mise sur le marché est en cours.

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