
Next ranime l’espoir au sein du secteur britannique de la distribution
L’humeur du consommateur britannique en fin d’année 2013 aura réservé bien des surprises aux analystes. Avant même la publication attendue jeudi des chiffres de ventes de Marks & Spencer, le secteur a enregistré la semaine dernière une forte volatilité en Bourse. Mardi, Debenhams a concédé avoir été victime de la guerre des promotions lancée avant Noël, cette dernière ne permettant au groupe de grands magasins que d’afficher une hausse de 0,1% de ses ventes sur 17 semaines au 28 décembre. D’où l’abaissement de l’objectif de résultat semestriel et la démission, annoncée jeudi, du directeur financier Simon Herrick.
Pis, l’atonie des ventes semble de mauvais augure pour les marges, y compris celles à venir du fait du stock accumulé. La sanction boursière s’est propagée au titre Marks & Spencer, le distributeur ayant lui aussi proposé des remises sur son offre textile avant même le 24 décembre.
Signe des incertitudes planant sur le secteur, l’action Marks & Spencer a très positivement réagi vendredi à l’annonce de chiffres cette fois supérieurs aux attentes du distributeur de vêtements Next. Qui lui s’est targué de ne pas avoir cédé à la tentation des soldes avant l’heure. Le chiffre d’affaires du 1er novembre au 24 décembre a bondi de 11,9% (portant la hausse à 5,0% pour l’exercice), dont un gain de 21,0% pour la vente en ligne. Et le stock disponible en fin de période a fondu de 11,5%. Les concurrents non cotés John Lewis et House of Fraser ont également fait part jeudi de chiffres rassurants. Le lendemain, le patron de House of Fraser, John King, s’est d’ailleurs refusé à évoquer d’éventuelles négociations de rachat par les Galeries Lafayette et a assuré que l’introduction en Bourse prévue cette année demeurait la priorité.
D’ores et déjà, Next a relevé son objectif de résultat imposable annuel. Mieux encore pour l’actionnaire, le groupe a annoncé le versement d’un dividende extraordinaire d’un montant total de 75 millions de livres, qui sera renouvelé chaque trimestre tant que le cours élevé de l’action ne permet pas de rachats de titres selon les critères internes. Next, qui vise pour l’année en cours une hausse des ventes de 3 à 7%, reste prudent quant à une consommation des ménages pénalisée par l’absence de hausse des salaires réels, ou par la hausse des taux d’intérêt si jamais le contexte macroéconomique devait révéler de bonnes surprises en matière de croissance.
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