
Nestlé arrive à maintenir son rythme de croissance
Nestlé va bientôt pouvoir remettre dans les rayons des supermarchés indiens ses nouilles instantanées Maggi. La justice indienne a levé hier l’interdiction de vente qui pesait sur ce produit depuis début juin en raison d’une teneur trop élevée en plomb. Elle a toutefois exigé de nouveaux tests avant d’autoriser définitivement le retour de ces plats dans les rayons indiens.
Cette interdiction n’était pas anodine pour la filiale indienne de Nestlé. Elle a essuyé au deuxième trimestre 2015 une perte de 664 millions de roupies, soit environ 9 millions d’euros. Le groupe suisse était également menacé d’une demande de dommages et intérêts de la part du gouvernement pour un montant de 6,4 milliards de roupies.
Hier, lors de la publication de ses résultats du premier semestre, Nestlé a indiqué s’attendre à ce que la croissance négative entraînée par le retrait des nouilles se poursuive au deuxième semestre sur le marché indien.
En revanche, cette péripétie indienne n’a pas eu d’impact au niveau consolidé. Nestlé a même dégagé au premier semestre 2015 une croissance organique de 4,5%, avec des ventes totales à hauteur de 42,84 milliards de francs suisses (39 milliards d’euros). Le consensus Reuters tablait sur une croissance de 4,3%. Les effets de change négatifs ont atteint 5,8%. Le résultat d’exploitation (Ebit) est ressorti stable à 6,44 milliards de francs, soit une marge correspondante de 15%, inchangée sur un an. Le bénéfice net a reculé de 2,5%, à 4,52 milliards de francs.
«Nos investissements dans les nouvelles plates-formes de croissance Nestlé Health Science et Nestlé Skin Health portent leurs fruits et complètent la bonne dynamique de nos activités d’alimentation et de boissons. Ce qui nous autorise à confirmer les prévisions pour l’ensemble de l’année», a indiqué Paul Bulcke, l’administrateur délégué de Nestlé.
Pour 2015, le groupe projette une croissance annuelle des ventes de l’ordre de 5%, dans le bas de son modèle à long terme visant une croissance de 5% à 6%, «avec une amélioration des marges et du bénéfice récurrent par action à taux de change constant, ainsi que de la rentabilité du capital».
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