
Maurice Lévy repousse encore sa succession à la tête de Publicis

Maurice Lévy reste sur son trône. Le président du directoire de Publicis, âgé de 72 ans et qui dirige le groupe depuis trente ans, conservera son mandat jusqu’au printemps 2017. Il comptait jusqu’alors partir un an plus tôt. Invoquant la transformation digitale des entreprises, Publicis entend renforcer son leadership dans le numérique et compte donc sur son dirigeant historique pour mener cette mission.
Dans cette perspective, le conseil de surveillance, présidé par Elisabeth Badinter, 70 ans, a décidé de changer l’équipe dirigeante. «Avec regret, Monsieur Jean-Yves Naouri ne fera pas partie de la nouvelle direction», a laconiquement indiqué le groupe. Un véritable camouflet pour celui qui était présenté un temps comme le dauphin de Maurice Lévy. Des discussions seraient en cours pour trouver un accord de séparation à l’amiable alors que Jean-Yves Naouri a de fait droit à un an de rémunération (fixe + variable maximum), soit 1,4 million d’euros au titre de 2013. Anne-Gabrielle Heilbronner le remplacera au directoire.
Un «Directoire+» est par ailleurs créé comprenant les dirigeants de Starcom MediaVest, de ZenithOptimedia, de Publicis Worldwide, et du patron de la stratégie du groupe Publicis. Axel Duroux, ancien de RTL, rejoindra le groupe pour «prendre en charge la stratégie, le développement, la performance et l’optimisation de la présence du groupe dans les marchés émergents et à forte croissance».
Après l’échec du rapprochement avec Omnicom, Publicis présentera avant la fin du mois d’octobre ses nouvelles orientations stratégiques dans le numérique, qui s’inscrivent dans ses objectifs, confirmés, de croissance (+100 points de base par rapport à la moyenne du marché) et d’amélioration de la marge (qui devrait atteindre 18 à 20%, contre 16,5% en 2013) à horizon 2018. Le groupe promet des orientations d’investissement dans les secteurs les plus porteurs d’avenir et de croissance. Les analystes s’interrogent sur le rachat de Criteo ou de Sapient, qui capitalisent l’un et l’autre 2 milliards de dollars.
Publicis promet aussi d’accélérer progressivement le retour aux actionnaires avec un taux de distribution de 35% en 2015 (sur les résultats 2014), contre 30% cette année, avant d’atteindre la moyenne de l’industrie, autour de 42%, en 2018. Il va également mettre en œuvre son programme de rachat d’actions. Le remboursement anticipé des Orane sera soumis aux AG des porteurs et des actionnaires en 2015.
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