
Marie Brizard W&S détaillera sa stratégie en décembre
Pour la première fois, Marie Brizard Wine & Spirits (MBWS) dévoile des objectifs financiers annuels. L’ex-Belvédère compte doubler son Ebitda cette année, soit atteindre au moins 10 millions d’euros, contre 5,2 millions un an plus tôt. Après une amélioration au premier semestre (+56% à 1,8 million), le groupe de spiritueux vise une accélération sur la seconde partie de l’année. «On est en phase de montée en puissance, on est en cash positif et on a des résultats qui s’améliorent, martèle Jean-Noël Reynaud, directeur général de MBWS. 2014 a été une année de nettoyage, avec la mise en place d’indicateurs de gestion, inexistants auparavant».
Fin 2014, MBWS avait dévoilé son plan Back in the Game (BIG) 2018, avec deux objectifs financiers, une marge d’Ebitda de 12 à 15% (contre 1,1% en 2014), soit 50 à 70 millions d’euros, et une croissance des métiers cœurs entre 25% et 35% sur la période 2014-2018. Le groupe s’est fixé quatre piliers (la vodka, William Peel, Marie Brizard, Fruits and Wine) et mise sur son positionnement «standard +», et non sur «une premiumisation à outrance», pour poursuivre ses gains de parts de marché, notamment sur deux premiers marchés, la France et la Pologne. Au mois de décembre, MBWS dévoilera BIG 2.0, «un plan détaillé de notre stratégie, et nous annoncerons aussi de nouveaux relais de croissance», explique Jean-Noël Reynaud.
Pour l’heure, MBWS poursuit son programme de rationalisation, en cédant ses actifs non stratégiques, essentiellement en Pologne. Après la vente des 39 boutiques de la galerie Alkoholi à Carrefour Polska en mai 2015, le groupe s’apprête à céder ses grossistes et une unité de bioéthanol en Pologne, ainsi que des terrains industriels à Cracovie. Le groupe compte aussi se défaire d’un site industriel à Bordeaux, mais «nous privilégions la valeur au timing», précise Jean-Noël Reynaud.
Dans les prochains mois, MBWS annoncera également la restructuration de ses bons de souscription d’actions (BSA) via une OPE autorisée par la dernière assemblée générale. Cette optimisation, en cas d’exercice des bons, «permettrait de faire rentrer des dizaines de millions d’euros», précise Jean-Noël Reynaud.
Au premier semestre, MBWS a enregistré une hausse de 4,5% de ses ventes en comparable à 222,7 millions d’euros, pour une perte opérationnelle stable à 2,2 millions et une perte nette divisée par trois à 3,2 millions.
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