L’industrie chimique française relèvera légèrement la tête en 2014

La production du secteur en volume progresserait de 1,5% cette année sur le territoire français, après une contraction estimée à 0,5% pour 2013
Yves-Marc Le Réour

Après une nouvelle contraction d’un demi-point en 2013, la chimie française devrait enregistrer une progression de sa production en volume d’environ 1,5% cette année, si l’on en croit les prévisions dévoilées hier par l’Union des Industries Chimiques (UIC). Si aucun des cinq grands segments du secteur ne devrait plus être orienté à la baisse, la chimie organique et la chimie de base verraient leur activité stagner en 2014, ce qui constitue une amélioration relative par rapport à leur recul respectif de 4% et 2,7% estimé pour l’année écoulée.

La chimie minérale et le segment «savons, parfums et produits d’entretien» devraient de leur côté afficher une croissance respective de 0,8% et 2,5% de leur production, témoignant d’un certain ralentissement par rapport au rythme de +2,2% et +4% de 2013. Quant aux spécialités chimiques, leur production enregistrerait une hausse de 1,2% après une stagnation l’an dernier.

Ces prévisions coïncident avec la quatrième révision en baisse par Arkema de sa prévision d’excédent brut d’exploitation pour son exercice 2013, qui devrait finalement ressortir à environ 900 millions d’euros. Le chimiste a expliqué ce nouvel abaissement par «une durée plus longue que prévu de la mise en service de ses nouveaux investissements réalisés à Lacq», dans les Pyrénées-Atlantiques. L’action a terminé la séance sur un recul de 3,1% à 79,50 euros.

Compte tenu de l’importance des coûts énergétiques pour le secteur, particulièrement dans la chimie de base ou organique, l’UIC a récemment commandé une étude visant à mieux cerner l’impact de la stratégie gazière de la France sur l’industrie chimique, ce qui lui permettra d’apporter une contribution utile à la loi sur l’énergie en cours de préparation. Elle est également partie prenante dans les réflexions gouvernementales sur l’établissement d’une taxe écologique, qui doit être «incitative» et non pas conçue en fonction de son seul rendement prévisionnel. La fiscalité sur les gaz à effet de serre n’aura ainsi de sens «qu’à l’échelon européen au minimum».

Concernant le chantier de la simplification réglementaire, l’UIC souhaite avant tout l’arrêt de l’inflation française des normes environnementales (nanomatériaux, perturbateurs endocriniens…), en jugeant que l’application aux PME du règlement européen Reach sur les substances nocives à l’horizon 2018 représentera un défi suffisamment important.

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