
Li Ka-shing veut redonner un coup de jeune à son conglomérat
A 86 ans, Li Ka-shing entame une refonte complète de son conglomérat, à la fois pour améliorer la valorisation de ses actifs et faciliter la gestion d’un groupe allant de l’immobilier aux télécoms en passant par la gestion des infrastructures portuaires. «Quand vous atteignez un certain âge, vous souhaitez que votre successeur et tous les dirigeants puissent agir plus facilement, ce n’est donc pas une surprise», a expliqué Li Ka-shing lors d’une conférence de presse à Hong Kong.
La structure actuelle du conglomérat de l’homme le plus riche d’Asie existait depuis 37 ans.
Au fil des acquisitions, les actifs de Li Ka-shing ont été logés dans deux sociétés: Cheung Kong Holdings et Hutchison Whampoa. Les deux groupes sont cotées mais la première structure détient 49,97% du capital de la seconde. Un lien qui fait peser une décote importante. Selon le groupe, la capitalisation boursière cumulée des deux structures cotées souffre d’une décote de 23% par rapport à la valeur d’actifs nette. Après la refonte du modèle, une structure regroupera l’intégralité des activités dans l’immobilier du conglomérat tandis que la seconde sera centrée sur les activités télécoms, portuaires et de distribution, censées afficher des perspectives de croissance plus fortes. Cette dernière société héritera des récentes acquisitions de Li Ka-Shing, notamment celle réalisée dans les activités de financement aéronautique.
Complexe, l’opération élaborée avec le soutien de HSBC se fera en plusieurs étapes. Les actionnaires de Cheung Kong échangeront tout d’abord leurs titres contre ceux d’une nouvelle entité CK Hutchison Holdings. Cette dernière émettra par la suite de nouvelles actions. Le produit de l’émission permettra de racheter les actionnaires minoritaires de Hutchison Whampoa. Par la suite, CK Hutchison Holdings réunira dans une seule entreprise baptisée Cheung Kong Property l’intégralité des actifs immobiliers. Elle sera ensuite scindée en Bourse, à Hong Kong. L’opération devrait être finalisée dans le courant du mois de juin.
Aujourd’hui, Li Ka-Shing et ses différentes holdings de contrôle détiennent 43% du capital de Cheung Kong Holdings. Après la réorganisation de son empire, il sera à la tête d’environ 30% du capital des deux entités cotées.
Plus d'articles du même thème
-
Maaria Kettunen est nommée directrice des investissements de Keva
Elle était précédemment directrice adjointe des investissements au sein du plus grand fonds de pension de Finlande. -
L’industrie mondiale des ETF approche les 18.000 milliards de dollars sous gestion
Il s'agit d'un record, porté principalement par trois grands fournisseurs. -
Le FEI croit très fort en la deeptech en allouant 260 millions d’euros à Jolt
L’investisseur européen intervient notamment avec son outil European Tech Champions Initiative pour soutenir le cinquième fonds de l’investisseur growth français.
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Fitch abaisse la note de la France
Contenu de nos partenaires
-
Les Bourses européennes terminent la semaine à plat
Paris - Les Bourses européennes ont conclu la séance à plat vendredi, les investisseurs digérant une semaine riche en décisions de politique monétaire, dont la première baisse de taux de l’année de la Banque centrale américaine (Fed). Les Bourses de Paris (-0,01%) et de Milan (+0,01%) ont terminé à l'équilibre quand Francfort a cédé 0,15% et Londres 0,12%. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
Quand l’iPhone s’impose comme le nouvel emblème du luxe moderne
Chaque rentrée a ses rituels. Pour certains, c’est la nouvelle collection d’une maison de couture ; pour d’autres, le dernier millésime d’un grand cru. Et puis, il y a Apple. Plus qu’une marque, une maison qui cultive l’art rare de transformer la technologie en symbole culturel. -
Charité bien ordonnée...
Arnaud Robinet : « Ce n'est pas en réformant l'hôpital uniquement qu'on améliorera le système de santé »
Reconduit à la président de la Fédération hospitalière de France, Arnaud Robinet défend les établissements publics de santé et dénonce l'« hôpital-bashing »