
L’Etat préserve ses droits de vote double chez Renault

L’Etat français a finalement réussi à s’imposer face au conseil d’administration de Renault et à son PDG Carlos Ghosn. Lors de l’assemblée générale du constructeur automobile, la motion proposant d’inscrire le principe «une action une voix» a recueilli 60,53% des voix en sa faveur et 39,39% contre. Il lui fallait obtenir les deux tiers des suffrages pour être adoptée.
Les pouvoirs publics avaient porté leur participation de 15% à près de 20% en avril pour pouvoir peser dans le débat, alors que le conseil du constructeur s'était prononcé contre les dispositions de la loi Florange instituant les droits de vote double. L’Etat prévoit de revenir à 15% du capital une fois l’AG passée, mais cette décision a fragilisé l’alliance entre Renault et Nissan: le groupe japonais, autre grand actionnaire de Renault, est dépourvu de droits de vote, car il est lui-même contrôlé à 43% par le constructeur français.
Peu avant le vote, Carlos Ghosn a déclaré devant les actionnaires qu’au-delà du débat sur les droits de vote double, l’essentiel était de «converger sur le fond». «Il y a eu des débats au sein du conseil d’administration de Renault (...) je peux vous dire que ça se passe en toute civilité, il n’y a pas d’esprit de conflit larvé», a déclaré le PDG de Renault en réponse à une question d’un actionnaire.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Livre blanc : La gestion du cycle de vie des fonds, réponse aux enjeux opérationnels de la production documentaire
Un livre blanc réalisé en partenariat par L’AGEFI et OUTSCALE - Dassault Systèmes réunissant les témoignages de professionnels expérimentés, et souvent précurseurs, qui partagent leurs constats et leurs initiatives concrètes. -
Thierry Cahierre quitte Redevco
Il était président de Redevco France depuis près de 14 ans et Chief Operating Officer Real Estate pour le groupe immobilier en charge de la gestion des investissements, des actifs et de la stratégie ESG depuis 2021. -
UBS envisagerait de s’installer aux Etats-Unis pour éviter les nouvelles règles bancaires suisses
A l’approche d’un vote crucial du Conseil fédéral suisse sur la date d’entrée en vigueur de nouvelles règles prudentielles, UBS, directement concernée, tâte le terrain aux Etats-Unis.
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- Armani pourrait se vendre à un groupe français
Contenu de nos partenaires
-
« Aucun regret » : les manifestants népalais blessés fiers d'avoir porté le changement
Katmandou - Le 8 septembre, l’étudiant Aditya Rawal a vu 14 personnes tomber devant lui sous les balles de la police près du Parlement népalais où il manifestait contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement. Il s’est précipité, les mains en l’air, pour aider l’un de ses camarades quand il a été lui-même atteint à un bras et au ventre. «J’avais entendu quelque part qu’en levant les deux mains, ils ne nous tireraient pas dessus», raconte à l’AFP ce jeune spécialiste de marketing numérique de 22 ans, depuis son lit d’un hôpital de la capitale Katmandou. «Mais j'étais leur cible», ajoute-t-il. Ce lundi-là, Aditya Rawal avait rejoint le cortège de milliers de jeunes, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient un gouvernement à leur yeux corrompu et incapable de satisfaire leurs exigences, notamment en matière d’emploi. Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale. «Il y avait eu beaucoup de manifestations auxquelles participaient des personnes plus âgées, mais lors de la nôtre, ils ont eu recours à des armes à feu», se désole-t-il. Au lendemain de la manifestation, la colère s’est prolongée dans les rues de la capitale, où les principaux symboles du pouvoir - Parlement, bâtiments gouvernementaux, résidences d'élus - ont été incendiés ou détruits. Selon le dernier bilan officiel, ces émeutes, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie au Népal en 2008, ont fait au moins 72 morts. Et 191 blessés étaient encore hospitalisés dimanche, comme Aditya Rawal. Le Premier ministre KP Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner, remplacé vendredi par l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Kalki, 73 ans, à la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’aux élections prévues le 5 mars 2026. «Du courage» L’infirmière Usha Khanal, 36 ans, raconte avoir soigné des blessés avec des gants «imbibés de sang» au milieu des gaz lacrymogènes tirés à proximité par les forces de l’ordre. L’hôpital public de Katmandou a admis 458 manifestants blessés, six y sont morts dont quatre âgés de moins de 30 ans. «Nous voulons un gouvernement transparent, sans corruption et pas une dictature», met en garde Aditya Rawal. «S’il n’y a pas de changement, nous avons encore le temps de nous battre.» La cousine d’Aditya Rawal, Puja Kunwar, 20 ans, reste à son chevet depuis lundi. «Il a agi pour notre pays», assure la jeune femme, «cela me donne vraiment du courage». Dans le même service, Subash Dhakal, un manifestant de 19 ans grièvement blessé aux genoux, a été informé par ses médecins. Il devra rester alité pendant six mois. Les sacrifices des victimes «ne doivent pas être vains», souligne-t-il. «Ce que nous avons fait a fait tomber le gouvernement et permis d’en nommer un autre (...) nous ne voulons pas que le pays retourne en arrière». Sa mère enseignante dans une école publique, Bhawani Dhakal, 45 ans, lui avait donné de l’argent pour rejoindre en bus les manifestations depuis leur ville natale, à 30 km de Katmandou. Elle raconte avoir elle-même manifesté, il y a quelques mois, avec des collègues contre un projet de loi sur l'éducation. Sans résultat. «C’est incroyable qu’ils aient réussi à susciter un tel changement en seulement vingt-quatre heures», se félicite-t-elle. «Nos enfants ont fait partir tous les dirigeants corrompus.» Subash Dhakal est tout aussi fier. «Je n’ai aucun regret,» affirme-t-il. «Je ne l’ai pas fait que pour moi mais pour tout le monde, de ma famille à tous les frères. La douleur (de ma blessure) est éphémère, elle aura surtout permis des changements». Glenda KWEK and Anup OJHA © Agence France-Presse -
Tribune libre
Pétition Duplomb : quand une partie de l’opinion dicte son récit à l’agriculture
Ce qui s’ouvre devant le monde agricole est un changement de paradigme : la nécessité d’écrire un récit qui dépasse les clivages et redonne sens à son rôle dans la société -
Mauvais calcul
Entre le Cambodge et la Thaïlande, une amitié qui tourne mal et entraîne les deux pays au bord du chaos
Malgré le cessez-le-feu conclu le 28 juillet, la situation reste tendue entre les deux voisins dont la situation intérieure a été utilisée afin de nourrir leur différend frontalier