Les repreneurs se pressent pour la vente à la découpe de Royal Imtech

La filiale allemande du groupe d’ingénierie a déjà attiré plus de 40 repreneurs potentiels. Les français Vinci et Spie seraient sur les rangs.
LA REDACTION

La liquidation du néerlandais Royal Imtech vient à peine de débuter que les marques d’intérêt affluent. Hier, Strabag a confirmé être entré en contact avec le liquidateur judiciaire pour obtenir le dossier. Le groupe autrichien de construction serait particulièrement intéressé par la filiale allemande d’Imtech. Il n’est pas le seul. Les français Vinci et Spie seraient également à l’affût, tout comme l’autrichien Porr.

Peter-Alexander Borchardt, l’administrateur judiciaire en charge du dossier, a reconnu «avoir déjà reçu plus de 40 marques d’intérêt». EY a été mandaté pour organiser la vente de la filiale allemande.

Imtech Germany est l’une des parties les plus intéressantes du groupe néerlandais. La division représente à elle seule 21% des ventes consolidées de sa maison-mère, soit 860 millions d’euros. Elle est présente chez de nombreux industriels allemands en raison de la multitude de services qu’elle propose (protection incendie, ingénierie électrique, gestion de data centers…). L’administrateur souhaite en priorité la vendre en un seul bloc. Mais des repreneurs ne sont intéressés que par certaines parties.

Plusieurs autres filiales d’Imtech ont déjà été vendues, ou en passe de l'être, comme Traffic & Infra. Mais les actionnaires du groupe ne recevront aucun euro de ces premières cessions ; le groupe appartenant majoritairement aux banques ING, Rabobank, Commerzbank et ABN Amro. Un consortium de 40 banques détient pour sa part 770 millions d’euros de dette.

Le groupe de services d’ingénierie a été placé en redressement judiciaire début août par un tribunal des Pays-Bas, après n’avoir pu obtenir un nouveau financement de 75 millions d’euros de la part de ses créanciers. Imtech emploie 22.000 personnes à travers l’Europe. Il réalisait un chiffre d’affaires annuel d’environ 4 milliards d’euros jusqu'à la découverte de malversations comptables de la part de ses filiales polonaise et allemande en 2013. Depuis, le groupe a accumulé plus de 1,2 milliard d’euros de pertes.

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