Les PME européennes devront accentuer leurs efforts pour migrer vers le SEPA

Près de la moitié des 600 entreprises sondées par Sage mi-janvier n’avaient pas finalisé leur plan de conformité au nouveau format de paiement
Yves-Marc Le Réour

La pression va s’accentuer sur les PME en Europe pour que ces dernières soient en mesure de se conformer aux exigences du SEPA (espace unique des paiements en euros) d’ici à l’été prochain, montre le sondage réalisé dans la première quinzaine de janvier par la SSII britannique Sage, auprès de 600 entreprises de 100 à 500 salariés dans sept pays de la région. Si globalement 82% des dirigeants interrogés ont déclaré connaître la date butoir du 1er février initialement retenue, seuls 63% d’entre eux ont donné la réponse exacte.

La période de transition accordée par Bruxelles, au plus tard jusqu’au 1er août, ne sera pas superflue puisque 49% des entreprises sondées n’avaient pas encore finalisé mi-janvier leur plan de conformité au SEPA. Seulement 15% ont indiqué être capables de traiter ce nouveau format de paiement applicable aux virements et aux prélèvements, bien que 81% aient nommé un responsable afin de gérer cette migration. Pour 29% d’entre elles, le principal impact de cette non-conformité sera l’allongement des délais de paiement.

Pour expliquer leur retard, 40% des entreprises citent une information insuffisante et 26% une législation qui leur paraît confuse. Le manque d’information est mis en avant par respectivement 29% et 60% des PME françaises et allemandes. «Malgré des ressources internes limitées, nous avons affecté 6 personnes au projet SEPA, ce qui nous a permis de mener à bien ce mois-ci notre migration vers le nouveau système», relevait Lionel Jouve, responsable trésorerie et financement des magasins Printemps, lors de la présentation de l'étude. Il précisait que des tests devront encore être réalisés «pour vérifier la compatibilité complète des outils mis en place avec les interfaces bancaires».

Quant au laboratoire Ipsen qui réalise près des deux tiers de son chiffre d’affaires à l’étranger, il a effectué son premier virement SEPA en France début 2011, après avoir débuté son plan de migration fin 2008. Selon son trésorier Christophe Douteaux, au-delà des contraintes initiales, «le principal bénéfice du SEPA est de permettre l’évolution de l’infrastructure technologique des entreprises». Le passage à une norme unique, qui s’inscrit dans la perspective de l’agenda numérique européen de 2020, devrait également accélérer la création de centrales de paiement dans les PME ayant des filiales en Europe, contribuant ainsi à faire baisser leurs coûts.

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