
Les introductions en Bourse repartent en fanfare à Dubaï
Les introductions en Bourse reprennent à la Bourse de Dubaï. Après cinq années de désert, l’enseigne de distribution et de restauration Marka a donné la semaine dernière le coup d’envoi de la reprise des IPO. L’action a pris 43% en quatre séances. Dans la foulée, Emaar Properties, le groupe immobilier dubaïote, s’apprête à introduire Emaar Malls Group, sa filiale de centres commerciaux, dont la première cotation aura lieu jeudi 2 octobre. La plus grande opération depuis 2007.
Emaar Properties ne compte pas en rester là. Son patron, Mohamed Alabbar a annoncé son intention de mettre sur le marché «dans les tout prochains mois» les titres de sa division d’hôtellerie.
Fort de l’appétit des investisseurs - avec une sursouscription de plus de 30 fois - et des particuliers (30% du placement) - qui ont sursouscrit l’offre plus de 20 fois -, Emaar Malls rentrera en Bourse en haut de la fourchette indicative de 2,50 à 2,90 dirhams (AED). Soit une capitalisation de 37,7 milliards de dirhams (8,1 milliards d’euros). Ce prix valorise les centres commerciaux d’Emaar sur un ratio valeur d’entreprise sur Ebitda de 20,5, soit un multiple en ligne avec ceux des groupes immobiliers, note un analyste de Shuaa Capital. «Un prix relativement agressif, mais une juste valorisation», ajoute le directeur de la recherche d’Arqaam Capital. L’opération est dirigée par BoA Merrill Lynch, JPMorgan et Morgan Stanley.
Emaar Properties a mis sur le marché 15,4% de sa filiale de centres commerciaux. Il compte reverser le produit de cession à ses actionnaires, soit plus de 5,3 milliards de dirhams, qui s’ajouteront aux 3,7 milliards de dirhams de dividendes versés avant l’IPO ; soit un retour de l’ordre de 9 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros). Une bonne nouvelle pour les actionnaires mais qui aura, selon Moody’s, un effet négatif sur la qualité de crédit d’Emaar Malls.
Le secteur de la distribution devrait continuer à profiter d’une croissance attendue à 5% cette année et d’un marché touristique en plein boom. «Le commerce de détail est l’un des secteurs dont la croissance est la plus rapide aux Emirats arabes unis, grâce à l’augmentation des revenus, à sa pérennité économique et au dynamisme de la consommation intérieure», notait hier Coface. Au premier semestre 2014, Emaar Malls Group a enregistré une hausse de 13% de son chiffre d’affaires à 1,25 milliard de dirhams.
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Denpasar - L’Indonésie et l’Union européenne (UE) ont conclu mardi à Bali un accord de libre-échange à l’issue de longues négociations qui se sont accélérées après la hausse des droits de douane américains. Paraphé par le ministre indonésien de l’Economie, Airlangga Hartarto, et le commissaire européen au Commerce, le Slovaque Maros Sefcovic, l’accord va faciliter les échanges entre les 27 nations du bloc européen et la plus grande économie d’Asie du Sud-Est. «L’UE et l’Indonésie envoient un message fort au monde selon lequel nous sommes unis dans notre engagement en faveur d’un commerce international ouvert, fondé sur des règles et mutuellement bénéfique», a déclaré M. Sefcovic. Retardés notamment par l'épineuse question des produits issus de la déforestation, les pourparlers se sont accélérés après la décision du président américain Donald Trump d’imposer une hausse des droits de douane à de nombreux pays. Alors que ses produits exportés vers les Etats-Unis sont désormais taxés à 19%, Jakarta s’est tourné vers l’UE pour obtenir un accès préférentiel. De leur côté, également visés par l’administration Trump, les Vingt-Sept cherchent à diversifier leurs partenariats commerciaux. «Cette signature (...) a été finalisée en raison de la guerre tarifaire de Donald Trump. L’indonésie doit chercher un marché alternatif en Europe et l’Europe (...) a besoin d’un marché à pénétrer», a commenté pour l’AFP Bhima Yudhistira Adhinegara, directeur exécutif du Centre d'études économiques et juridiques de Jakarta. - Droits de douane à 0% - Selon l’accord, 80% des produits indonésiens exportés vers l’UE bénéficieront de droits de douane nuls, a indiqué M. Airlangga. Cela devrait bénéficier aux principaux produits indonésiens, notamment les chaussures, les textiles, les produits de la pêche ou encore l’huile de palme, a-t-il ajouté. «Notre accord avec l’Indonésie crée de nouvelles opportunités pour les entreprises et les agriculteurs» et «nous assure également un approvisionnement stable et prévisible en matières premières essentielles», a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, citée dans un communiqué. L’UE est le cinquième partenaire commercial de l’Indonésie, avec 30,1 milliards de dollars (25,6 milliards d’euros) d'échanges en 2024. Avec cet accord, «il sera plus facile pour les produits de (l’UE) d’entrer» en Indonésie, un marché de 280 millions d’habitants, souligne Deni Friawan, chercheur au Centre d'études internationales et stratégiques (CSIS). L’UE, en retour, ouvre des perspectives aux secteurs indonésiens comme le textile ou la chaussure, fortement concurrencés par le Vietnam, lequel a signé un accord commercial avec l’UE dès 2019, un an après Singapour. L’accord permettra également des investissements en Indonésie, notamment dans des secteurs stratégiques tels que les véhicules électriques, l'électronique et les produits pharmaceutiques. Au total, les exportateurs européens «économiseront quelque 600 millions d’euros par an en droits de douane sur leurs marchandises» entrant en Indonésie, ajoute le communiqué. Déforestation Les relations ont été tendues dernièrement entre Bruxelles et Jakarta du fait d’une interdiction d’importation proposée par l’UE sur les produits liés à la déforestation. Ceci a irrité l’Indonésie, important exportateur d’huile de palme. L’entrée en vigueur de cette législation a été reportée à la fin de cette année. L’accord «établit une plateforme de coopération, de dialogue et de facilitation des échanges sur un éventail de questions environnementales et climatiques liées au commerce, y compris dans le secteur de l’huile de palme». Selon M. Airlangga, M. Sefcovic avait promis d’accorder un «traitement spécial» à Jakarta concernant la politique de déforestation, sans donner plus de détails. Les défenseurs de l’environnement craignent que l’accord n’entraîne une accélération de la déforestation en raison d’une demande accrue d’huile de palme indonésienne. «Les forêts naturelles restantes dans les concessions de palmiers à huile seront potentiellement défrichées dans un avenir proche (et) converties en plantations», s’inquiète Syahrul Fitra de Greenpeace Indonésie. Les Parlements de chacun des 27 Etats européens et de l’Indonésie doivent encore ratifier le texte avant une entrée en vigueur espérer en 2027. Aldiv ALFASERA with Dessy SAGITA in Jakarta © Agence France-Presse -
Super typhon Ragasa: Hong Kong et Shenzhen en alerte maximale
Hong Kong - Les autorités de Hong Kong se préparent dans l’urgence à l’arrivée du super typhon Ragasa mardi, les autorités mettant en garde contre une «menace grave» comparable à certaines des tempêtes les plus destructrices de l’histoire récente de la ville. Selon le service météorologique de Hong Kong, Ragasa générait des vents d’une vitesse maximale soutenue de 220 km/h en son centre alors qu’il traversait la mer de Chine méridionale tôt mardi matin, après avoir déjà frappé certaines régions des Philippines. Le centre financier se préparait à des perturbations et des dégâts importants, tandis que Shenzhen, le pôle technologique chinois voisin, a ordonné l'évacuation de 400.000 personnes. «Ragasa représentera une menace grave pour Hong Kong, qui pourrait atteindre les niveaux de Hato en 2017 et de Mangkhut en 2018", a prévenu lundi Eric Chan, le numéro deux de Hong Kong, en référence aux deux super typhons qui ont chacun causé des centaines de millions de dollars de dégâts matériels. L’aéroport de Hong Kong restera ouvert, mais il y aura «d’importantes perturbations dans les opérations aériennes» à partir de 18H00 (10H00 GMT) mardi jusqu’au lendemain, a déclaré l’autorité aéroportuaire. Plus de 500 vols de la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific devraient être annulés. L’Observatoire météorologique de Hong Kong a déclaré qu’il émettrait son troisième niveau d’alerte au typhon le plus élevé («T8») mardi à 14H20 (06H20 GMT , heure à laquelle les commerces fermeront et la plupart des transports seront interrompus. «De meilleures précautions» Les habitants se sont précipités pour faire des provisions avant l’arrivée de Ragasa, vidant les rayons des supermarchés de leurs produits frais, légumes et pains. «Il y a forcément de quoi s’inquiéter», souffle Zhu Yifan, un étudiant chinois de 22 ans qui fait ses courses au supermarché. Zoe Chan, âgée d’une cinquantaine d’années, a empilé des sacs de sable devant sa boutique de vêtements dans le quartier de Wanchai, affirmant qu’elle s’attendait à ce que son commerce soit «ruiné» par les dégâts causés par l’eau. «Le plus important est de prendre de meilleures précautions, afin que je puisse être plus tranquille», a souligné Mme Chan auprès de l’AFP. Les cours seront suspendus dans les écoles mardi et mercredi. La bourse de Hong Kong a modifié ses règles cette année afin de maintenir les marchés ouverts pendant les typhons, son opérateur ayant déclaré à Bloomberg News qu’il «surveillait de près» la situation. Les autorités ont demandé aux habitants des zones basses d'être vigilants face aux inondations, tout en ouvrant 46 refuges temporaires. Ragasa, qui tire son nom du mot philippin signifiant «mouvement rapide», sera au plus près de Hong Kong et de Macao mercredi matin, selon les services météorologiques chinois. Rayons vides à Shenzhen Les rayons de viande fraîche et de légumes étaient presque vides lundi soir dans un supermarché du district de Bao’an à Shenzhen, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les files d’attente aux caisses étaient longues dans ce magasin très fréquenté, où les gens se dépêchaient de faire leurs courses. Un employé du supermarché a déclaré à l’AFP que le pain était déjà épuisé à midi, ajoutant : «Ce n’est pas comme ça normalement». Les autorités ferroviaires de Canton ont annoncé qu’aucun train ne circulerait mercredi, a rapporté le South China Morning Post. Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde. Les Philippines ont évacué plus de 10.000 personnes et fermé les écoles et les bureaux gouvernementaux dans tout le pays en réponse au super typhon. Holmes CHAN with Peter CATTERALL in Shenzhen © Agence France-Presse