Les ETI françaises anticipent une accélération de leur activité

L’étude annuelle réalisée par Bpifrance et la DGE confirme que l’internationalisation et l’innovation sont deux facteurs clés de succès.
Antoine Landrot
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La cinquième enquête sur les entreprises de taille intermédiaire (ETI) nationales menée par Bpifrance et la Direction générale des entreprises (DGE) a apporté des motifs de satisfaction à ses initiateurs. Réalisée cette année à partir de 644 réponses (pour 3.058 ETI recensées), elle révèle une amélioration des perspectives d’activité en 2015, pour la deuxième année consécutive.

Le solde d’opinion des ETI relatif à l’évolution de leur chiffre d’affaires est positif de 28 points de pourcentage, soit cinq de plus qu’en 2014. Pour 2015, 43% des répondants anticipent une hausse de leur revenu consolidé, contre 15% qui craignent une baisse. «Les perspectives de croissance sont toujours très corrélées à la taille de l’entreprise. Elles sont deux fois plus élevées chez les ETI de 500 à 5.000 salariés (indicateur à +41) que chez celles employant moins de 500 salariés (+19). Cependant, les anticipations de ces dernières se sont nettement redressées en un an», note l’étude. L’amélioration la plus nette (+15 points) provient des services, tandis que la construction se stabilise après sa dégringolade de 18 points l’année dernière.

«Innovation et internationalisation = croissance. C’est l’équation de base», remarque Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Ainsi, les ETI qualifiées d’innovantes sont les plus optimistes (+39 points), contre +17 pour les autres. «Les ETI sont bénéficiaires de 23% de la créance globale au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi», précise Pascal Faure, directeur général de la DGE.

De même, l’accélération de l’activité est d’autant plus forte que les ETI sont exposées à l’étranger. Par exemple, celles qui réalisent plus du quart de leur chiffre d’affaires hors de France présentent un solde d’opinion de +49 points, qui progresse de 9 points en un an.

L’étude est d’ailleurs l’occasion pour Nicolas Dufourcq de regretter que si l’internationalisation des sociétés progresse de quatre points (41% d’entre elles ont une activité à l’étranger), «encore trop d’ETI sont peu ou pas internationales». En effet, 59% de l’échantillon réalisent moins de 5% de leur chiffre d’affaires au-delà des frontières.

Autre bémol, celui de l’emploi. Si l’on retrouve les mêmes dichotomies quant à l’innovation et à l’internationalisation, les perspectives sont globalement ternes. Les ETI prévoient un franc ralentissement de la croissance de leurs effectifs. Le solde reste positif de 7 points, mais recule de 6 points par rapport à 2014.

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