
Les ETI accélèrent le renfort de leurs équipes managériales
Les ETI préparent l’avenir en renforçant leurs équipes dirigeantes. Sur les six derniers mois, 56% des ETI (plus de 250 salariés) ont renforcé leur management et même 64% pour les entreprises dégageant plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon la troisième édition du baromètre Eurosearch & Associés, dévoilé ce matin. Un taux bien au-dessus des 40% enregistrés par les PME.
Dans un cas sur deux, les ETI ont eu recours à la mobilité interne, mais une ETI sur cinq a recruté à l’extérieur, et même une sur trois pour celles dont les ventes dépassent les 100 millions d’euros. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un recrutement dans la durée et non la recherche dans l’urgence d’un manager de transition.
Ce mouvement n’est pas prêt de s’arrêter puisque 52% des ETI, contre 47% en juin dernier, et 64% de celles dégageant plus de 100 millions d’euros de vente (contre 48%), ont l’intention de poursuivre ce renforcement managérial au premier semestre. Une accélération qui exprime la confiance de ces entreprises dans l’avenir.
Depuis deux ans, 62% des ETI (et 73% des plus grosses) ont fait évoluer leur comité de direction. La priorité a été donnée au rajeunissement du management, avec l’arrivée de dirigeants de moins de 50 ans, dans un cas sur deux. Ensuite viennent la diversification de l’expérience sectorielle, la féminisation, la diversité d’origine et les profils internationaux. «Les entreprises vont ainsi chercher les expériences issues d’autres secteurs, signe de leur capacité à anticiper la transformation de leur business model, en particulier avec la montée en puissance du digital, explique Marc Pagezy, PDG d’Eurosearch & Associés. En revanche, elles ne recherchent pas spécifiquement des femmes, comme pour les conseils d’administration ou de surveillance».
Les qualités demandées à un dirigeant sont avant tout sa capacité à décider, à s’adapter rapidement et à anticiper. «Une trilogie qui manifeste la transformation des entreprises, les critères plus traditionnels de leadership et de sens du collectif passant au second plan», poursuit Marc Pagezy.
Ce renforcement des ressources humaines est avant tout l’affaire du PDG ou du directeur général et de la direction des ressources humaines. Le comité exécutif est consulté dans un cas sur deux, et le conseil d’administration et les actionnaires dans un cas sur trois.
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