Les banques accourent pour le refinancement anticipé de Tarkett

Le spécialiste des revêtements de sol, détenu à 50 % par KKR, a souscrit un prêt de 450 millions d’euros, auprès de douze établissements
Antoine Landrot

Tarkett ne fait pas partie des entreprises qui se plaignent de la pingrerie des banques à leur égard. Le groupe spécialisé dans les revêtements de sol a mené avec succès le refinancement de sa ligne de crédit renouvelable: d’un montant de 400 millions d’euros, celle-ci arrivait à échéance en juillet 2012. L’entreprise a finalement levé 450 millions.

«Nous avons anticipé l’opération pour négocier sans la pression du temps; en outre, nous avons profité des conditions de marges, qui avaient atteint un niveau raisonnable», explique à L’Agefi Fabrice Barthélémy, directeur financier de Tarkett. Le taux de ce prêt variable évolue dans une fourchette comprise entre 70 et 120 points de base (pb) au-dessus de l’Euribor 3 mois, et selon le rapport entre endettement et Ebitda de la société. «Il est à 80 pb depuis lundi», précise Fabrice Barthélémy. Le multiple maximal autorisé dans le contrat de crédit a été fixé à trois. «Il était de 1 fin 2010. Nous pourrions ainsi souscrire un nouvel emprunt pour mener des acquisitions», indique le dirigeant, la ligne renouvelable actuelle servant à financer les frais généraux du groupe.

En tout état de cause, Tarkett - dont les revenus ont progressé de 11% en 2010 (à 1,9 milliard d’euros), l’Ebitda de 7% (222 millions) et le résultat net de 62% (111 millions) - a suscité l’appétit des établissements. Ces derniers étaient en effet prêts à apporter jusqu’à 595 millions d’euros.

Douze banques, avec la plupart desquelles la société était déjà en relation, ont souscrit, répartis en trois groupes correspondant aux niveaux de ticket initiaux (75, 40 et 20 millions d’euros). Crédit Agricole, LCL, BNP Paribas, Société Générale, Commerzbank et HSBC ont joué le rôle de teneurs de livre. Le deuxième groupe est composé des scandinaves Danske et SEB (Tarkett a une présence ancienne en Suède notamment), du CIC, de Raiffeisen et de Bank of America. Ces deux derniers rejoignent pour la première fois le pool bancaire de Tarkett. Barclays compose seul le troisième groupe ; la plupart des établissements du dernier groupe a en effet souhaité monter d’un cran.

Tarkett est issu de la scission entre l’activité automobile de Sommer Allibert, reprise en 2000 par PSA Peugeot-Citroën, et son activité de revêtements, Tarkett Sommer. En 2007, le fonds KKR a acquis 50% du holding de la famille Deconinck, qui a ensuite racheté les intérêts minoritaires détenus par BNP Paribas, Société Générale et Brazos Partners.

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