
Le «tout connecté» ne sera pas un remède miracle pour les semi-conducteurs
Le salon international de l’électronique grand public qui s’ouvre aujourd’hui à Las Vegas devrait être l’occasion de nombreuses annonces dans le domaine du «tout connecté» (Internet of Things ou IoT) qui désigne la communication d’objet à objet via internet. Ce nouveau segment de marché est considéré comme prometteur par le secteur des semi-conducteurs, confronté depuis 2012 à une contraction du marché des PC.
A cela devrait s’ajouter, selon les analystes d’Exane BNP Paribas, une division par deux du rythme de croissance du marché des smartphones sur la période 2014-2015, à moins de 20% contre plus de 40% au cours des deux dernières années.
Mais les senseurs, microcontrôleurs et systèmes de connectivité à distance nécessaires pour piloter des applications utilisées dans de nombreuses industries (automobile, matériel médical, éclairage…) devraient représenter en valeur environ 26 milliards de dollars à l’horizon 2020, soit seulement 6% du marché mondial des semi-conducteurs qui s’élèverait à 450 milliards de dollars à cette échéance, selon le bureau d’analyse. Une taille insuffisante pour compenser la maturation effective ou à venir des deux autres segments.
A titre de comparaison, le marché des PC et celui des smartphones ont représenté chacun l’an dernier un débouché d’environ 50 milliards de dollars pour les fabricants de semi-conducteurs, contre 12 milliards pour celui des tablettes qui devrait rester dynamique.
Alors que sa part de marché atteint 80% dans les processeurs pour PC et qu’elle culmine à 95% dans les serveurs traditionnels, Intel est l’un des acteurs les plus affectés par la redistribution des cartes à l’œuvre dans les semi-conducteurs. Après avoir tardé à prendre le virage de la mobilité, il va dépenser cette année 11 milliards de dollars en investissements industriels pour demeurer à la pointe de la technologie des transistors. Mais son chiffre d’affaires devrait stagner par rapport aux 52,6 milliards de dollars attendus en 2013.
Afin de pénétrer plus rapidement les nouvelles poches de croissance du marché, l’entreprise américaine «aurait intérêt à ouvrir ses usines à des concurrents plus avancés comme Qualcomm», estime Patrick Wang, analyste chez Evercore Partners. Une percée d’Intel sur le marché des objets nomades ou connectés «n’aura pas d’impact significatif à court terme», juge néanmoins Stacy Rasgon, analyste chez Sandford Bernstein.
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