Le marché valorise la qualité du management des entreprises

Parmi les 25 grandes capitalisations européennes les mieux classées figurent un tiers de sociétés françaises, selon une étude d’Oddo
Bruno de Roulhac
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La qualité du management est créatrice de valeur pour l’entreprise et pour l’actionnaire. Une récente étude d’Oddo vient de le démontrer. Sur les 153 grandes capitalisations européennes étudiées par le bureau de recherche, les 25 entreprises ressortant en tête du classement surperforment nettement les indices boursiers. Parmi elles figurent huit sociétés françaises : L’Oréal, Essilor, Legrand, Air Liquide, Unibail-Rodamco, Valeo, Danone et Schneider Electric. Sur dix ans, ce Top 25 a progressé de 214% en Bourse, contre 52% pour le Stoxx 600, et sur cinq ans il a gagné 102% contre 54% pour l’indice de référence. Les 25 sociétés en queue de classement n’ont pris que 2% sur dix ans, et 7% sur cinq ans. Signe de la solidité de ce parcours boursier, il ne s’est pas fait au détriment du risque. En effet, la volatilité médiane sur cinq ans n’est que de 24,5% pour le Top 25, contre 27,2% pour le Stoxx 600 et 29,5% pour le Worst 25.

Si les résultats ne font pas ressortir de réels biais géographiques, sectoriels (hormis un léger avantage pour l’industrie) ou de taille (les entreprises de moins de 20.000 salariés se comportent plutôt mieux, les très grosses structures devant faire face aux problèmes de complexité organisationnelle), la structure actionnariale reste un facteur déterminant. Les entreprises familiales se démarquent positivement, contrairement aux sociétés contrôlées au moins à 30%.

Le marché semble aussi accorder une prime intangible à cette qualité du management à travers le ratio price to book median, de 3 pour le Top 25 en 2014, contre 2,5 pour le Stoxx 600 et seulement 1 pour le Worst 25. Un écart qui diminue toutefois d’année en année entre le Top 25 et l’indice de référence. Le ratio valeur d’entreprise sur résultat d’exploitation (Ebit) confirme ces résultats. Le Top 25 affiche un ratio de 15,9 fois en 2014, contre 13,8 fois pour l’indice et 12 fois pour les derniers de la classe. Toutefois, ce ratio est en progression constante depuis 2011 pour les trois catégories.

En revanche, le rendement du dividende n’est que de 2,19% en 2014 pour le Top 25, contre 2,40% pour le Stoxx 600, et 3,1% pour le Worst 25. Ces chiffres peuvent s’expliquer simplement par le meilleur parcours boursier des bons élèves.

Parmi les sociétés les mieux classées, Oddo privilégie Essilor et Novo Nordisk, pour lesquelles le bureau d’analyse table sur un potentiel de rebond de plus de 20%.

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