
Le groupe de data centers Data 4 veut doubler de taille en cinq ans
Data 4 profite des conditions de taux actuelles pour renforcer sa capacité d’investissement. Le gestionnaire de data centers a levé 150 millions d’euros de dette équitablement répartis entre BNP Paribas et Natixis. 90 millions d’euros ont servi à refinancer une dette émise en 2009. S’ajoutent 60 millions d’euros de liquidités supplémentaires. Le groupe, détenu par des fonds gérés par Colony Capital, prévoit de doubler son activité d’ici à 2020 pour s’installer parmi les cinq plus grands exploitants de data centers en Europe. Data 4 finance, construit puis loue les sites à de grandes entreprises, avec des contrats allant de cinq à sept ans. Il détient actuellement 13 sites, dont 7 en France, les autres étant répartis entre l’Italie et le Luxembourg. Un modèle qui attire les investisseurs de long terme (L’Agefi Hebdo du 22 janvier).
Data 4 a été créé par Colony Capital en 2006. A cette époque, Alcatel-Lucent avait engagé des discussions avec le fonds d’investissement en vue de se désengager de certains actifs industriels ou immobiliers. Colony avait ainsi racheté le campus de 120 hectares d’Alcatel à Marcoussis, au sud de Paris. En parallèle, il avait été chargé par l’équipementier en télécoms de construire et de lui louer un data center. Depuis, 6 nouveaux centres ont fleuri sur ce site ou à proximité, soit au total plus de 13.000 mètres carrés (m2) utiles.
Si la détention de réserve foncière disponible est un atout, elle ne suffit pas. De plus en plus puissants, les data centers consomment énormément d'énergie. Le critère du coût au kilowatt-heue (KWh) est ainsi en passe de détrôner celui du coût au m2. «Alors que nous consommons actuellement environ 20 MW sur le site de Marcoussis, nous avons négocié avec RTE un contrat d’approvisionnement d’électricité de 100 MW ce qui nous permettra de répondre à la demande de nos clients», explique Olivier Micheli, le directeur général de Data 4.
Alors que les principaux groupes mondiaux, Telecity, Equinix et Interxion, se sont lancés dans un jeu de concentration à plusieurs bandes, Data 4 souhaite se concentrer sur ses marchés. «Afin de consolider nos positions en Europe du Sud, nous regardons le marché espagnol, dont l’économie commence à redémarrer. L’Allemagne et les Pays-Bas nous intéressent également, mais la concurrence y est plus forte», indique Olivier Micheli. Le groupe travaille également sur un processus de financement de son développement en Italie.
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