Le CAC 40 accentue ses engagements en matière de RSE

Presque toutes les sociétés disposent d’un comité consacré à la responsabilité sociétale et environnementale. Dans près de 60% des sociétés, au moins un administrateur a des compétences spécifiques en RSE.
RSE, responsabilité sociale et environnementale
40% du CAC 40 se sont engagés sur un objectif +1,5 degré avec le SBTi.  -  Crédit Fotolia.

Des intentions aux actes. Plus que jamais la responsabilité sociale, sociétale et environnementale (RSE) des entreprises se matérialise. En cette rentrée, l’Institut français des administrateurs (IFA) vient de dévoiler les premiers chiffres de son baromètre 2023 des conseils du SBF 120 réalisé en partenariat avec Ethics & Boards et publié en octobre prochain.

Désormais, 90% des sociétés du CAC 40 se sont dotées d’un comité spécialisé, dédié ou combiné, consacré à la RSE. L’an dernier, près de trois quarts du SBF 120 en avait un, contre 48% en 2019. La France affiche une grande avance par rapport au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, et surtout à l’Allemagne. Les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux sont maintenant perçus comme un vrai sujet stratégique par les conseils d’administration. Si de plus en plus d’administrateurs se forment sur ces sujets – une nécessité au regard de la complexité des problématiques et des futures obligations réglementaires de reporting –,la majorité du CAC 40 ne communique pas sur les formations spécifiques réalisées au cours de l’année. Un effort de transparence serait souhaitable.

Près de 60% des conseils du CAC 40 assurent qu’au moins un de leurs administrateurs dispose de compétences spécifiques en matière de RSE. En Allemagne, une seule des 40 entreprises du DAX déclare disposer de telles compétences dans son conseil.

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Les critères RSE pèsent pour un quart de la rémunération

Signe de l’engagement pris au plus haut niveau de l’entreprise, le poids moyen des critères ESG dans le bonus annuel des dirigeants se maintient à 25% en 2022 (contre 20% dans le SBF 120 en 2021). En revanche, ces critères ESG pèsent désormais 23% dans la rémunération variable de long terme, contre 18% en 2021 (et 14% dans le SBF 120 en 2021). L’avenir dira si cette part d’un quart de la rémunération variable liée à la RSE est suffisante ou non. L’essentiel reste de fixer des critères quantitatifs mesurables et adaptés à l’activité de la société.

Dans le cadre de leur participation à la lutte contre le réchauffement climatique, le CAC 40 prend des engagements plus précis. Désormais, 40% se sont engagés avec le Science-Based Target Initiative (SBTi) à ne pas dépasser l’objectif de réchauffement limité à +1,5 degré. Elles n’étaient qu’un tiers en 2022, et seulement 26% dans le SBF 120, mais sont en avance par rapport aux sociétés britanniques et américaines, et surtout allemandes.

Déjà en tête en matière de mixité des conseils (46% de femmes dans le SBF 120 l’an dernier), la France progresse dans la mixité des comités exécutifs, avec 28% de femmes dans le CAC 40 actuellement, contre 25% en 2022. Toutefois, 42% des comex du CAC 40 ont déjà atteint ou dépassé l’objectif de 30% de femmes fixé par la loi Rixain pour le 1ᵉʳ mars 2026.

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