Le britannique Centrica se recentre sur la fourniture de services énergétiques

Le groupe prévoit une réduction nette de 4.000 postes. Il table sur des économies annuelles de coûts de 750 millions de livres d’ici à 2020.
Yves-Marc Le Réour

Après plusieurs mois de réflexion, Centrica a présenté hier les conclusions de sa revue stratégique lancée en février dernier. Estimant que sa force provient de «sa capacité à satisfaire les besoins évolutifs de sa clientèle», le groupe britannique a décidé de recentrer le périmètre de ses activités sur la distribution d’électricité et la fourniture de services d’énergie.

Ceci se traduira par la réduction brute de 6.000 emplois, soit environ 16% de ses effectifs globaux. Sur ce total, la moitié des postes supprimés sera la conséquence de désinvestissements dans la production électrique et dans l’exploration-production d’hydrocarbures, l’autre moitié étant réalisée via des licenciements. Compte tenu des investissements prévus dans des segments de marché jugés porteurs, la baisse nette des effectifs s’élèvera à environ 4.000 postes.

Grâce à une meilleure allocation de ses ressources, la maison-mère de British Gas anticipe d’ici à 2020 des économies annuelles de coûts de 750 millions de livres (1,07 milliard d’euros) par rapport à leur niveau de 2015, les deux tiers de ces gains étant attendus avant la fin de l’exercice 2018. Ce calcul exclut les dépenses liées à l’installation de compteurs intelligents.

Les désinvestissements du groupe dans l’amont gazier, notamment au Canada, et dans des coentreprises d’énergie éolienne, devraient lui rapporter entre 500 millions et 1 milliard de livres à l’horizon 2017. Ses activités liées à la production d’énergie nucléaire au Royaume-Uni sont désormais considérées comme non stratégiques et les investissements déjà réalisés dans les centrales thermiques seront simplement optimisés. Centrica conservera toutefois sa participation de 20% dans EDF Energy, filiale d’EDF outre-Manche.

Ce recentrage est salué par les analystes crédit de BNP Paribas qui soulignent «l’intensité capitalistique élevée des activités amont du groupe, ainsi que celles afférentes à la génération d’électricité». Ils mettent également en avant ses nouveaux objectifs financiers qui visent une croissance annuelle moyenne de 3 à 5% de son cash-flow d’exploitation d’ici à 2020, un retour sur capitaux employés compris entre 10 et 12% et une note de crédit au moins égale à Baa1/BBB+.

Le groupe britannique mise également sur une hausse progressive de son dividende, «en ligne avec la croissance durable du cash-flow d’exploitation».

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