L’allemand Evonik chercherait une acquisition importante en Europe

Il s’intéresserait à la division nutrition du néerlandais DSM. Evonik a toutefois déclaré qu’il n’y avait pas de discussions en cours.
Bruno de Roulhac

Les rumeurs de rachat du chimiste néerlandais DSM par son concurrent allemand Evonik Industries ont fait rebondir le titre de 3,10% jeudi à Amsterdam, valorisant DSM près de 9 milliards d’euros.

Le groupe allemand rechercherait une importante acquisition en Europe. En octobre, son directeur financier, Ute Wolf, a déclaré que le groupe avait les moyens financiers de réaliser une opération de croissance externe importante, et qu’il n’excluait pas une augmentation de capital si nécessaire. Fin septembre, Evonik affichait une position de cash positive de 416 millions d’euros. Le groupe allemand aurait déjà approché DSM au début d’année, mais se serait vu opposer une fin de non-recevoir. A l’époque, DSM réfléchissait à se délocaliser en Allemagne, et Evonik craignait que sa potentielle cible résiste à son offre, selon les sources anonymes citées par Bloomberg. D’autant que DSM dispose d’outils anti-OPA. Hier, la porte-parole d’Evonik a démenti tout projet de rachat de DSM, «il n’y a pas de discussions», a-t-elle assuré.

Evonik s’intéresserait également au britannique Croda, et au suisse Clariant, qui capitalisent respectivement 3,1 milliards de livres (3,9 milliards d’euros) et 5,5 milliards de francs suisses (4,5 milliards d’euros). Avec une capitalisation de près de 9 milliards d’euros, DSM serait un morceau un peu gros pour Evonik, qui pèse 12,3 milliards en Bourse. Toutefois, le groupe allemand s’intéresserait seulement à la division nutrition, qui pesait l’an dernier 44% des ventes du groupe batave. Or, le fonds activiste Third Point, récemment entré au capital de DSM dont il détient plus de 3%, milite justement pour une scission entre les activités de matériaux et de nutrition, afin de faire ressortir toute la valeur de ces activités.

Hier, Evonik a dévoilé ses résultats pour le troisième trimestre : un chiffre d’affaires en hausse de 1% à 3,2 milliards d’euros, pour un Ebitda ajusté de 501 millions, en recul de 3% (contre -12% sur les neuf premiers mois de l’exercice). Si le groupe a confirmé son objectif de «légère» hausse des ventes en 2014 par rapport aux 12,7 milliards de l’an dernier, il attend un Ebitda ajusté dans le bas de sa fourchette de 1,8 à 2,1 milliards d’euros, contre 2 milliards en 2013.

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