L’allemand Bayer songe à céder son activité diabète pour 2 milliards d’euros

Intégrés à la division santé, ces dispositifs de surveillance glycémique ont généré en 2013 un chiffre d’affaires de plus de 700 millions d’euros.
Yves-Marc Le Réour

Le remaniement du portefeuille d’activités de Bayer est loin d’être terminé. Alors qu’il prépare la cotation en Bourse de sa division spécialisée dans les plastiques (MaterialScience), le groupe diversifié allemand envisage également de céder son activité «Diabetes Care» intégrée à la division santé, selon Bloomberg qui se réfère à des sources proches du dossier. Ces dernières ajoutent que le groupe a engagé Credit Suisse pour le conseiller sur ce projet qui suscite l’intérêt plusieurs d’acquéreurs potentiels.

Des fonds d’investissement comme Cinven, EQT Partners ou Triton Advisers pourraient ainsi se porter candidats en proposant un prix de rachat pouvant atteindre deux milliards d’euros.

L’activité «Diabetes Care» de Bayer commercialise des dispositifs de surveillance et d’auto-surveillance glycémiques ainsi que des systèmes de prélèvement capillaire pour les patients diabétiques. Son chiffre d’affaires s’élevait l’an dernier à plus de 700 millions d’euros. La vente de cette activité constituerait un changement notable dans la stratégie du groupe, le précédent patron de la division santé Joerg Reinhardt ayant déclaré début 2013 qu’elle serait conservée dans le périmètre de consolidation du groupe.

Mais le directeur général de Bayer Marijn Dekkers entend accélérer la stratégie de réorientation du groupe vers des segments de marché moins régulés et à plus forte croissance. Il a ainsi bouclé le 1er octobre dernier le rachat de la division santé grand public (OTC) de l’américain Merck pour l’équivalent de 11,4 milliards d’euros. Il a également annoncé hier avoir récemment acquis en Chine une société spécialisée dans les produits dermatologiques OTC et dans la médecine traditionnelle pour 460 millions d’euros.

Afin de se renforcer dans la médecine vétérinaire, le groupe allemand pourrait être intéressé à moyen terme par une prise de contrôle de l’américain Zoetis, ex-filiale de Pfizer. Mais Zoetis a récemment adopté une «pilule empoisonnée» lui permettant de se défendre contre une offre hostile après que l’investisseur activiste Bill Ackman a pris une participation de 8,5% à son capital.

En prenant en compte le rachat de l’activité OTC de Merck et l’impact plus positif des effets de change, Bayer a indiqué fin octobre qu’il visait désormais une croissance de son excédent brut d’exploitation d’environ 5% sur l’ensemble de l’année.

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