L’accès au financement bride les exportations des entreprises du «mid-market»

Le chiffre d’affaires réalisé par les sociétés européennes de taille moyenne devrait progresser de 17% en cinq ans, selon une étude de Sage
Yves-Marc Le Réour

Les entreprises du «mid-market» disposent d’un poids économique significatif en Europe, montre l’étude publiée aujourd’hui par le groupe britannique Sage sur ces sociétés qui emploient entre 100 et 1.000 salariés. Alors qu’elles représentaient l’an dernier moins de 1% de l’ensemble des entreprises européennes, les 180.800 sociétés de taille moyenne analysées dans douze pays européens ont généré 20% du chiffre d’affaires et 18% de la valeur ajoutée brute pour l’économie de la région.

L’Allemagne comptabilise à elle seule près de 32% des entreprises étudiées, devant le Royaume-Uni (15%) et la France (11%).

Si le nombre de ces sociétés est resté globalement stable depuis 2008, il devrait dépasser 188.000 à l’horizon 2019, soit une progression de 4,2% sur la période. Leur chiffre d’affaires agrégé devrait croître de 17% en cinq ans à près de 5,4 milliards d’euros, avec la création de 125.000 emplois par an sur la période.

Ce rapport inclut une enquête menée en décembre dans ces mêmes pays auprès de 814 dirigeants du «mid-market». Ceux-ci témoignent d’un optimisme retrouvé, puisque 39% s’attendent à une hausse d’environ 10% de leur activité, grâce notamment aux débouchés à l’export. Les principaux obstacles à un développement plus rapide des exportations sont le poids des réglementations et des formalités administratives, mis en avant par 57% des dirigeants, et l’accès au financement cité par 47% d’entre eux.

Bien que la principale source de financement externe soit pour 37% des entreprises d’origine bancaire, 74% des dirigeants interrogés songent à des options alternatives comme le crowdfunding (financement participatif). L’évolution des besoins en fonds de roulement préoccupe également 39% des chefs d’entreprises, selon lesquels Bruxelles devrait faire davantage d’efforts pour améliorer les structures de prêt.

La quasi-totalité des dirigeants (93%) prévoit d’investir dans les technologies de l’information cette année. Les priorités seront la gestion des documents (30%), l’informatique décisionnelle (28%) ainsi que les applications web et les logiciels de bureautique (28%).

Benoît Gruber, vice-président corporate communication de la division mid-market chez Sage, relève que «la dématérialisation des paiements, des factures ou des échanges bancaires est devenue une référence incontournable pour élaborer une stratégie d’investissement dans les technologies de l’information».

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