La valorisation boursière de GTT pourrait atteindre 1,8 milliard d’euros

L’IPO du groupe d’ingénierie fin février permettra à Total et Hellman & Friedman d’engranger un produit de cession d’environ 700 millions d’euros
Yves-Marc Le Réour

C’est un peu moins de 42% de son capital que GTT (Gaztransport & Technigaz), leader mondial des technologies de confinement à membrane pour le transport du GNL, devrait mettre en Bourse à la fin de ce mois. Dirigée par Morgan Stanley, aidée de Deutsche Bank, Lazard-Natixis, Société Générale et DNB Markets, l’offre lancée hier se fera principalement par la vente de 13,5 millions d’actions existantes détenues par Total et par le fonds d’investissement Hellman & Friedman (H&F), qui ramèneront chacun leur participation de 30% actuellement à environ 8,8%, en respectant un lock-up de 180 jours. Le prix indicatif est compris entre 41 et 50 euros par action.

La fixation du prix définitif interviendra le 26 février et la première cotation sur Euronext Paris aura lieu le lendemain. Cette opération s’accompagne d’une augmentation de capital réservée aux salariés adhérents au plan d'épargne de GTT, à hauteur de 2,8 millions d’euros au maximum. En tenant compte des actions nouvelles ainsi créées, la valorisation boursière du groupe serait comprise entre 1,52 et 1,85 milliard d’euros. Sur la base du prix médian de l’offre, soit 45,5 euros par action, Total et H&F engrangeront un produit de cession de 706,4 millions si l’option de surallocation est exercée dans son intégralité.

Le troisième actionnaire GDF Suez, qui maintiendra sa part à un peu plus de 40%, «sera en mesure d’exercer un contrôle de fait» sur GTT à l’issue du règlement-livraison des actions prévu le 3 mars, relève le prospectus d’IPO. Le PDG de GTT, Philippe Berterottière, ainsi que certains salariés, se sont par ailleurs engagés à acquérir au prix de l’offre 20.000 actions auprès des cédants, avec un lock-up fixé à 4 ans pour ces titres.

Alors que GTT a dégagé l’an dernier une marge nette de 55% sur un chiffre d’affaires de 217,6 millions d’euros, Philippe Berterottière prévoit pour l’exercice en cours «un chiffre d’affaires d’au moins 223 millions et une marge nette d’environ 50%». L’étalement du carnet de commandes du groupe a en outre permis de sécuriser au 31 décembre dernier 480 millions d’euros de revenus sur la période 2014-2017.

Sur la base d’une stabilité attendue de son activité pour les exercices 2015 et 2016, l’objectif de GTT, qui n’a aucune dette financière, est de verser à ses actionnaires «au minimum 80% du bénéfice distribuable» en actions ou en espèces, au titre des exercices 2014, 2015 et 2016.

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