La surperformance des valeurs moyennes cette année devrait se poursuivre en 2015

Les introductions en Bourse et les montants levés ont fortement progressé en 2014. Les IPO devraient reprendre en force dès le mois de janvier.
Bruno de Roulhac

Depuis le début de l’année, l’indice Mid&Small progresse de près de 7%, quand le CAC 40 recule légèrement. Il bénéficie «d’un regain de cote d’amour, porté par un intérêt nouveau des acteurs financiers qui se sont mobilisés pour promouvoir le segment, et par un dynamisme structurel des PME-ETI», note Portzamparc.

Ce mouvement devrait perdurer l’an prochain, grâce à la croissance économique en Europe et à l’arbitrage des investisseurs vers les valeurs du Vieux Continent. Les analystes tablent d’ailleurs sur un rebond des bénéfices en 2015.

Cette année aura vu la reprise des introductions en Bourse, avec 23 opérations de plus de 10 millions d’euros sur Euronext, dont 18 sur EnterNext, contre 13 en 2013 et 7 en 2012. Surtout, les montants levés ont plus que triplé en un an à 4,2 milliards d’euros. Ce rebond s’explique par un mouvement de rattrapage et par un afflux de capitaux lié notamment à la collecte des fonds PEA-PME, explique Portzamparc. Ces chiffres restent néanmoins inférieurs de moitié à ceux de 2006 avec 43 nouvelles entrées en Bourse pour près de 10 milliards levés.

Si le marché des IPO s’est refermé au quatrième trimestre, il devrait reprendre en début d’année, une période généralement plus propice. Déjà Oceasoft, concepteur de capteurs intelligents connectés pour l’industrie, a annoncé sa prochaine arrivée sur Alternext, tandis que GEL Groupe, spécialiste des ressources humaines en logistique, s’inscrit sur le marché libre la semaine prochaine avant de rejoindre Alternext en 2015. Portzamparc, qui a introduit cette année quatre sociétés (AwoX, McPhy Energy, Theraclion et Ask), confie avoir déjà quatre mandats pour 2015, dont un concerne une société de l’économie traditionnelle. «Nous restons très sélectif, explique Philippe de Portzamparc, président du groupe éponyme. Une mauvaise histoire provoque un désert boursier pendant dix ans dans un rayon de cent kilomètres». Autre bonne nouvelle, le solde entre les entrées et sorties de cote devrait enfin redevenir positif.

Des efforts restent toutefois à faire. Alors qu’EnterNext existe depuis dix-huit mois, «nous attendons que les moyens annoncés soient mis en place, confie Philippe de Portzamparc. Il faut investir davantage en moyens humains». Si l’année 2014 a été pauvre en innovation obligataire pour les valeurs moyennes, des réflexions se poursuivent pour répondre aux besoins obligataires des ETI avec une garantie des régions.

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