La SNCF confirme un cash-flow positif en 2022

La marge opérationnelle a retrouvé le niveau de 2019 au second semestre 2021. Le financement du groupe sera à 100% vert en 2025.
Bruno de Roulhac

Poursuite du redressement. Pour 2022, la SNCF confirme son objectif de cash-flow libre à l’équilibre. « Cela passera par l’augmentation du chiffre d’affaires voyageurs et par la poursuite du plan de performance, avec quelques centaines de millions d’euros d’économies annuelles », a rappelé Laurent Trévisani, directeur financier de la SNCF, à l’occasion de la présentation des résultats annuels, jugés « encourageants et satisfaisants » par Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF. L’an dernier le groupe a consommé 690 millions d’euros de cash, soit quatre fois moins qu’en 2019 et en 2020, mais a déjà atteint l’équilibre au second semestre. SNCF Réseaux vise un cash-flow libre positif en 2024.

Le chiffre d’affaires de la SNCF a crû de 15% à 34,8 milliards d’euros, en ligne avec celui de 2019 (-1%), porté par le logisticien Geodis à 10,9 milliards (+33% en deux ans), qui compense les ventes de SNCF Voyageurs à 13,7 milliards (+14% sur un an) mais en-dessous des 16,8 milliards de 2019. La pertinence de la stratégie de diversification se traduit dans les chiffres, se félicite le patron de la SNCF, rappelant que l’opérateur de transports publics Keolis et Geodis représentent désormais la moitié du chiffre d’affaires de la SNCF. La priorité est donnée au ferroviaire, avec 10,3 milliards d’euros d’investissements l’an dernier, dont 95% pour la régénération du réseau. La SNCF veut doubler le volume de marchandises et le nombre de voyageurs dans ses trains.

Le résultat opérationnel a plus que doublé à 4,3 milliards d’euros, « mais nous ne sommes pas encore au niveau de 2019 [de 5,6 milliards] », tempère Jean-Pierre Farandou. La marge opérationnelle double à 12%, mais reste sous les 16% de 2019. La tendance s’avère positive, avec une accélération de l’amélioration de la marge du groupe, passée de 8% au premier semestre à 16% au second. Le fret a renoué avec une marge positive, « ce qui n’était pas arrivé depuis de nombreuses années », se félicite Laurent Trévisani.

Si le groupe finit l’année avec un bénéfice net de 900 millions, grâce à la plus-value de cession d’Ermewa pour 1,1 milliard d’euros, il affiche encore une perte nette récurrente de 185 millions, après une perte de 2,8 milliards en 2020.

La dette n’était plus de que de 26,3 milliards d’euros début février 2022, après la deuxième tranche de reprise de dette par l’Etat de 10 milliards. Un niveau qui commence à devenir supportable. A horizon 2025, la SNCF vise 100% de financements verts, avec déjà 7,6 milliards d’euros d’encours de green bonds.

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