La nouvelle direction de Shell imprime sa marque sur le groupe britannique

Les principales activités opérationnelles seront regroupées dans deux divisions, tandis que les responsabilités de la directrice financière seront élargies.
Station essence de la major pétrolière Shell
La réorganisation de Shell pourrait entraîner des suppressions de postes.  -  Crédit Jiri Buller/Shell

Shell a annoncé lundi une nouvelle étape de sa transformation qui passera par la simplification de son organigramme. Le groupe britannique a l’intention de regrouper ses activités dans l’amont (exploration et la production d’hydrocarbures) avec sa division de gaz naturel liquéfié (GNL) au sein d’une nouvelle entité qui sera pilotée par l’actuelle directrice de la division amont, Zoe Yujnovich. L’activité aval (raffinage et distribution), les énergies renouvelables et les solutions énergétiques seront rassemblées sous la houlette de l’actuel directeur de la division aval, Huibert Vigeveno. En parallèle, la direction de la stratégie, dudéveloppement durable et des relations d’entreprise (SSCR) sera supprimée et son directeur, Ed Daniels, quittera le groupe au sein duquel il a travaillé plus de 34 ans.

La stratégiesera ainsi regroupée avec le développement des nouvelles activités et, tout comme le développement durable, elle sera placée sous la responsabilité hiérarchique de la directrice financière, Sinead Gorman. L’objectif est de renforcer l’efficacité du système de planification et d’améliorer le processus de décision concernant l’allocation du capital. Les relations d’entreprise seront de leur côté directement rattachées au directeur général, Wael Sawan. Ce remaniement, qui sera effectif au 1er juillet 2023, entraînera une réduction de la taille du comité exécutif, qui passera de neuf à sept membres.

Des suppressions de postes ne sont pas exclues

«Je procède à ces changements dans le cadre d’une évolution naturelle et permanente de Shell», a expliqué dans un communiqué Wael Sawan qui a pris la direction générale du groupe le 1er janvier dernier. «Notre mission est de fournir à nos clients de l’énergie de manière sûre et rentable, tout en les aidant à se décarboner, un processus qui s’applique aussi à notre groupe», a ajouté le dirigeant. «Je crois qu’une réduction du nombre d’interfaces se traduira par une coopération, une discipline et une agilité accrues, ce qui nous permettra de nous concentrer sur le renforcement de la performance de nos métiers et sur la génération d’un retour sur investissement élevé pour nos actionnaires», a conclu celui-ci.

Alors que cette réorganisation n’aura pas d’impact sur la présentation des états financiers du groupe, «elle pourrait entraîner des suppressions de postes», a indiqué Shell qui emploie à l’heure actuelle un peu plus de 80.000 salariés à l’échelle mondiale. Lors de la dernière restructuration réalisée en 2020 dans le sillage de la pandémie de Covid-19, l’ex-directeur général, Ben van Beurden, avait supprimé plus de 10% des effectifs. Il avait alors justifié cette décision par la nécessité de réorienter les activités du groupe d’hydrocarbures afin d’en faire un énergéticien à faible émission de carbone, grâce à d’importants investissements dans la production d’électricité.

Shell publiera jeudi ses résultats du quatrième trimestre 2022. Compilé par le groupe, le consensus des analystes table sur un bénéfice net ajusté proche de 8 milliards de dollars et sur un flux de trésorerie d’exploitation de 18,2 milliards. En ce qui concerne les rachats d’actions pour lesquels aucun consensus n’est disponible, les analystes de Credit Suisse ont réitéré lundi leur prévision qui porte sur «un montant de 2,5 milliards de dollars sur le trimestre écoulé et de 12 milliards sur l’ensemble de l’exercice 2023».

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