
La dynamique du changement chez Ericsson s’étend à son président

Ericsson poursuit le remaniement de son équipe dirigeante. Après la nomination en janvier dernier de Börje Ekholm comme directeur général, le groupe suédois va également faire évoluer son conseil d’administration. Son président Leif Johansson, qui assurait cette fonction depuis 2011, a fait savoir hier qu’il ne serait pas candidat au renouvellement de son mandat lors de la prochaine assemblée générale prévue au printemps 2018. L’action a terminé la séance en hausse de 1,9% à 62 couronnes à Stockholm.
«L’entreprise a présenté au premier trimestre une nouvelle stratégie privilégiant le recentrage. Cette stratégie, soutenue par le conseil d’administration et les principaux actionnaires, constitue une base solide permettant à Ericsson de mettre pleinement en œuvre son potentiel», a déclaré Leif Johansson. Il lui semble donc naturel de «laisser les propriétaires proposer conjointement un président» et il a préféré annoncer longtemps à l’avance qu’il ne se représentera pas pour un nouveau mandat.
Cevian Capital, qui détient depuis fin mai une participation d’environ 5,5% dans l’équipementier télécoms, est devenu son deuxième plus important actionnaire après Investor, la holding d’investissement de la famille Wallenberg. En droits de vote, le fonds activiste arrive en quatrième position derrière Investor, le fonds d’investissement Industrivärden et le régime de retraite de Svenska Handelsbanken.
«Je respecte la décision de Leif de ne pas se porter candidat à sa réélection alors qu’Ericsson entre maintenant dans une nouvelle phase de développement», a commenté Christer Gardell, cofondateur de Cevian, en ajoutant qu’il ne souhaitait pas en dire davantage sur le travail qui attend le comité des nominations dont il est membre. Ce comité a commencé à chercher un successeur au président sortant.
Ericsson a enregistré au premier trimestre 2017 une perte nette de 10,9 milliards de couronnes (1,13 milliard d’euros) accompagnée d’un chiffre d’affaires en repli de 11% à 46,37 milliards. Il a lancé fin mars un plan de restructuration qui doit le conduire à abandonner ses activités non rentables dans la télévision et le «cloud computing» afin de se concentrer sur les réseaux, les services numériques et les objets connectés. Début mai, Moody’s a abaissé d’un cran la note de crédit du groupe à «Ba1», reléguant sa dette en catégorie spéculative.
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