La distribution britannique ne parvient toujours pas à inverser la tendance

Tesco révise à la baisse ses prévisions annuelles. Affecté par l’habillement, Marks & Spencer n’anticipe plus de hausse de sa marge
Bruno de Roulhac

Nouveau trimestre difficile pour la distribution britannique. Marks & Spencer a enregistré un dixième trimestre consécutif de baisse de ses ventes non alimentaires (essentiellement de l’habillement). Sur son troisième trimestre 2013-2014 clos le 28 décembre, ses ventes de non-alimentaire ont reculé de 1,1% et même de 2,1% en comparable.

Si le chiffre d’affaires a crû de 0,5% en comparable pendant la période de Noël (les huit semaines précédant le 25 décembre), «le mois d’octobre, ne correspondant pas aux normales saisonnières avec une forte baisse des ventes de non-alimentaire, a entraîné une performance trimestrielle en dessous de nos attentes», a précisé Marc Bolland, directeur général de Marks & Spencer, tout en constatant des «premiers signes d’amélioration» en confection féminine. Toutefois, les bons chiffres de l’alimentaire (+1,6% en comparable sur le trimestre) ont sauvé les résultats du trimestre.

Sur l’exercice, Marks & Spencer table désormais sur une marge brute dans l’alimentaire, «légèrement en avance» par rapport à la dernière prévision de +50 à 60 points de base (pb). Mais «en raison des investissements promotionnels», la marge brute dans le non-alimentaire devrait reculer de 30 à 50 pb, alors que début novembre, le groupe tablait sur une fourchette de 0 à +30 pb. La marge du groupe devrait donc rester stable, au lieu d’une anticipation initiale de +30 à 50 pb.

Pour sa part, Tesco a été contraint de revoir à la baisse ses prévisions annuelles après des ventes de Noël (six semaines) en recul de 2,8% en comparable et hors essence. Le distributeur britannique estime toujours que ses résultats 2013-2014 seront en ligne avec les attentes du marché, mais la fourchette du consensus de bénéfice opérationnel a été abaissée de 3,32 à 3,46 milliards début novembre, à 3,16 à 3,42 milliards de livres (contre 3,45 milliards en 2012-2013).

Ces résultats contrastent avec l’insolente santé du groupe de textile japonais Fast Retailing (Uniqlo, GU, Comptoir des cotonniers…) dont les ventes ont progressé de 22% au premier trimestre (clos fin novembre). Grâce notamment à l’ouverture de 66 nouveaux magasins à l’international (principalement en Asie et aux Etats-Unis), les seules ventes d’Uniqlo hors Japon ont bondi de 77% pour un résultat opérationnel multiplié par deux.

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