La croissance organique du groupe LVMH s’est effritée l’an dernier

La rentabilité d’exploitation du géant du luxe a principalement souffert des investissements réalisés au sein du pôle mode et maroquinerie
Yves-Marc Le Réour

Malgré une progression de son chiffre d’affaires consolidé de 4% à 29,15 milliards d’euros l’an dernier, LVMH a enregistré l’an dernier une stagnation de son bénéfice net à 3,4 milliards sous l’effet d’une dégradation de la rentabilité des activités de mode et de maroquinerie. Son PDG Bernard Arnault a reconnu que l’environnement avait été plus difficile en 2013, avec une consommation de produits de luxe «légèrement freinée en Chine», des impacts de changes défavorables, liés à la hausse de l’euro, et le repositionnement entrepris par Louis Vuitton.

«Tout cela n’est pas un problème, mais cela nous met dans une situation différente d’il y a deux ou trois ans», a-t-il dit, «lorsque la croissance était supérieure à 10%». La croissance organique a ralenti à 8% contre 9% en 2012.

Si le résultat d’exploitation courant, en hausse de 2%, «a dépassé pour la première fois les 6 milliards d’euros» (6,02 milliards), la marge courante a reculé de 40 points de base à 20,7% d’un an sur l’autre. Cette contre-performance relative est imputable aux investissements opérés chez Fendi, Céline et Berluti.au sein de la division mode-maroquinerie, qui ont abouti à un repli de 4% à 3,14 milliards du résultat de ce pôle qui constitue le principal pilier du groupe. Bernard Arnault a néanmoins souligné que la rentabilité de Louis Vuitton n’avait pas été entamée par le repositionnement de son offre sur des sacs en cuir haut de gamme au détriment des sacs en toile enduite. Point positif, les ventes de l’ensemble de la division mode-maroquinerie ont fait preuve de dynamisme au quatrième trimestre avec une croissance organique de 7%, dépassant les attentes des analystes, après une progression de 3% au trimestre précédent.

Toutes les autres activités ont vu leur résultat d’exploitation progresser sur l’exercice : +6% pour la distribution sélective, +9% pour les vins et spiritueux, +2% pour les parfums et cosmétiques et +12% pour les montres et la joaillerie. Si les ventes de cognac ont ralenti en Chine en fin d’année, la tendance devrait être «plus positive» au premier trimestre 2014.

«Les résultats sont globalement en ligne avec les attentes, mais la reprise de Vuitton et les signaux positifs dans le cognac devraient être bien accueillis par le marché», commente Antoine Belge, analyste de HSBC. Le groupe compte proposer un dividende de 3,10 euros au titre de l’exercice 2013, en hausse de 7%.

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