
La Caisse des dépôts cherche toujours son nouveau directeur général
Comment faire évoluer la Caisse des dépôts? Faut-il la recentrer en lui retirant ses activités immobilières (Icade), par exemple, au risque de l’affaiblir? De cette interrogation découle une grande part du choix du prochain directeur général de la CDC, par Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat hésite manifestement puisqu’il était d’abord question d’une nomination avant la fin juin, puis la fin juillet.La commission de surveillance de la CDC avait alors été renouvelée et les commissions des Finances de l’Assemblée nationale comme du Sénat étaient encore prêtes, début août, à auditionner le candidat retenu par l’Elysée, comme le veut la loi. Il n’en a donc rien été.
Aujourd’hui, il est acquis que Pierre-Réné Lemas, l’actuel directeur général, ne se succédera pas à lui-même. Touché par la limite d’âge – en tant que préfet –, ce mercredi 23 août, il n’aurait pas été en mesure, a priori, de poursuivre son mandat. Mais un décret changeant cette limite lui aurait permis de rester en poste jusqu’au terme de ce mandat en mai 2019. Ce n’est donc pas le choix du président de la République, qui opte pour le renouvellement.
Pierre-René Lemas assurera toutefois l’intérim, a indiqué hier soir l’Elysée. Cette solution temporaire était de toute façon nécessaire, un nouveau directeur général ne pouvant diriger l’institution sans avoir été adoubé par les commissions des Finances des deux Assemblée, qui ne se siégeront pas avant septembre. La présidence a refusé de dire combien de temps durerait cet intérim.
Les prétendants au poste sont nombreux. Il a été question de Marguerite Bérard Andrieu, directrice de la stratégie de BPCE, qui a effectué sa scolarité à l’ENA avec Emmanuel Macron. Mais aussi d’Agnès Pannier-Runacher, numéro deux de la Compagnie des Alpes, filiale de la CDC dirigée par l’ancien directeur de cabinet du Martine Aubry (ministre du Travail), Dominique Marcel, qui pourrait être lui aussi sur les rangs. Eric Lombard, débarqué récemment de la direction de Generali France, pourrait également être intéressé, de même que Nicolas Dufourcq, DG de Bpifrance. Cette nomination pourrait s’inscrire dans une vague de renouvellements des postes de hauts fonctionnaires, ce qui complique encore la tâche d’Emmanuel Macron.
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