La Bourse de Madrid consacre le succès financier d’Inditex

La capitalisation de la maison mère de Zara a dépassé les 100 milliards d’euros, barre que seuls deux groupes espagnols avaient réussi à franchir.
Isabelle Birambaux, à Madrid

Inditex, la maison mère de Zara, a rejoint la cour des grands : l’empire de la mode à faible coût a franchi la semaine dernière le seuil des 100 milliards d’euros de capitalisation boursière, une barre symbolique que seuls 80 groupes mondiaux avaient réussi à passer jusqu’à maintenant.

En Espagne, seules deux sociétés étaient parvenues à dépasser les 100 milliards : en 2007, l’opérateur Telefónica et plus récemment, en avril 2015, Banco Santander, indique Adrían Poyo, analyste chez XTB, qui rappelle qu'à ce niveau, Inditex «consolide son leadership au sein de l’indice boursier de Madrid, l’Ibex 35», au-dessus de Banco Santander (89 milliards de dollars vendredi).

Seules cinq autres entreprises de la zone euro avaient jusqu’à maintenant réussi cet exploit: le brasseur AB InBev, les groupes pharmaceutiques Sanofi et Bayer, le groupe hollandais de distribution Unilever et la compagnie pétrolière Total.

En un an, la valeur du numéro un mondial du prêt-à-porter a augmenté de 55%. Une ascension qui n’est pas sans avoir d’impact sur la fortune du galicien Amancio Ortega. Considéré comme le deuxième homme le plus riche de la planète après Bill Gates, il est propriétaire d’environ 60% du capital de la compagnie, ce qui valorise sa participation à presque 60 milliards d’euros.

Pour Ivan San Felix, analyste chez Renta 4, «une importante expansion internationale, une bonne maîtrise des coûts et de la logistique, une irruption sur le marché en ligne, une réponse rapide à la demande des consommateurs, un temps de fabrication et une livraison express», expliquent l’incroyable essor du groupe fondé en 1975 par Amancio Ortega. Présent dans le monde entier, avec un réseau de 6.740 boutiques dans 88 pays et plusieurs enseignes, le groupe n’a pas souffert de la crise traversée par son pays.

Avec «la baisse de l’euro» et la reprise des affaires en Espagne, où le géant possède «20% de ses magasins», Inditex a mémé réussi à tirer son épingle du jeu, souligne Ivan San Felix. Au cours du trimestre clos le 30 avril dernier, ses ventes hors effets de change ont progressé de 13% à 4,37 milliards d’euros, et sa marge brute a atteint 59,4% contre 58,9% sur le trimestre précédent. Quasiment 4 points de plus que celle de son concurrent H&M.

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