Klépierre frappe à la porte du CAC 40

Le Conseil scientifique des indices devrait se réunir cette semaine. La foncière dispose des qualités nécessaires pour intégrer le gotha de la Bourse de Paris.
Olivier Pinaud

Cela sonnerait comme une consécration pour Klépierre. En passe de fusionner officiellement le 31 mars avec le néerlandais Corio, le groupe d’immobilier commercial fait partie des favoris pour une éventuelle promotion au CAC 40. Comme il est d’usage, la date de réunion du prochain Conseil scientifique d’Euronext, qui décide de la composition des indices, reste secrète. Mais il est possible qu’il tienne son rendez-vous trimestriel cette semaine, afin que la décision entre en vigueur le troisième vendredi du mois de mars, date butoir traditionnelle, indiquaient les analystes d’Exane BNP Paribas dans une note publiée début février.

Selon eux, Klépierre offre le profil le plus équilibré pour rejoindre son principal concurrent Unibail-Rodamco, déjà au CAC 40 depuis 2007. «Seul Klépierre est dans le top 40 pour la taille et dans le top 45 pour la liquidité comme ce fut le cas avec Valeo quand il a été ajouté en juin 2014. Nous le voyons donc comme le candidat le plus probable à une intégration, si un changement doit avoir lieu lors de cette revue», indiquait Exane BNP Paribas.

En prenant les cours du 30 janvier 2015, ils calculaient que la foncière affichait la 37e capitalisation flottante du SBF 120 et la 41e au niveau des volumes échangés. Sa capitalisation flottante représente environ 7,5 milliards d’euros, en excluant le bloc de 15% détenu par APG. Le récent succès de son rapprochement avec Corio renforce l’attrait de Képierre en faisant du groupe de centres commerciaux un «champion Euronext», ajoutaient les analystes. En cas de promotion dans le gotha de la Bourse de Paris, la valeur profiterait d’un afflux de demande de l’ordre de 4,1 millions d’actions, soit l’équivalent de cinq jours de Bourse.

La perspective de la fusion avec Corio pourrait néanmoins inciter les huit membres du Conseil scientifique des indices à ne pas modifier la composition du CAC 40. Euronext a indiqué fin janvier 2015 que les effets sur les volumes boursiers d'événements, comme une tentative de fusion, seraient pris en compte dans l'étude de la liquidité, ce qui laisse planer un doute sur les calculs pour Klépierre.

S’il devait entrer au CAC 40, il est probable que le groupe viendrait à prendre la place de Gemalto, dont la capitalisation flottante était tombée au 48e rang fin janvier. Cela pourrait entraîner une pression vendeuse de 1,9 million d’actions soit l’équivalent de 4 séances de Bourse, calcule Exane BNP Paribas.

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