
Intel va diluer les pertes de son activité mobile en la fusionnant avec la division PC
La convergence technologique peut servir à masquer des échecs cuisants. Invoquant une frontière de plus en plus floue entre les ordinateurs personnels (PC), les tablettes, phablettes et téléphones mobiles, Intel a décidé de fusionner son activité mobile déficitaire avec sa principale division qui fournit le marché des PC. «L’objectif est d’accélérer la mise en œuvre de notre stratégie en augmentant notre efficacité opérationnelle», a souligné un porte-parole du leader mondial des semi-conducteurs. Cette réorganisation devrait être menée à bien au début de l’an prochain.
Dans une lettre adressée au personnel, le directeur général Brian Krzanich précise que la division élargie sera placée sous la responsabilité de Kirk Skaugen qui dirige actuellement l’activité PC. Le patron de la division mobile Hermann Eul facilitera le processus de transition avant d’être nommé à un nouveau poste «durant le premier trimestre 2015».
En dépit des milliards de dollars investis depuis une dizaine d’années pour développer sa présence dans les puces pour terminaux mobiles, Intel n’est pas parvenu à rattraper les leaders ARM Holdings et Qualcomm sur ce marché. Il a même cédé du terrain depuis un an suite à l’offensive de concurrents chinois comme MediaTek. Entre juillet et septembre dernier, sa division mobile a affiché une perte d’exploitation de 1,04 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires négligeable d’un million de dollars, contre une perte de 810 millions et des ventes de 353 millions enregistrées au troisième trimestre 2013.
Joseph Moore, analyste chez Morgan Stanley, estimait la semaine dernière que la division mobile d’Intel «perdra 4 milliards de dollars en 2014», ce qui correspond au bénéfice d’exploitation dégagé par la division PC sur le trimestre écoulé. Selon lui, «éliminer ces pertes nécessiterait une croissance massive des revenus ou une forte baisse des coûts, et nous ne croyons à aucun de ces deux scénarios». Si le groupe semble en mesure de dépasser son objectif de livrer 40 millions de processeurs sur le marché des tablettes cette année, il subventionne fortement les fabricants de terminaux.
La concurrence grandissante entre fabricants de semi-conducteurs dans le mobile a par ailleurs incité l’américain Broadcom à lancer une revue stratégique sur cette activité qu’il envisage de céder ou de fermer, en ayant recruté JPMorgan pour le conseiller sur ce dossier.
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