Ingenico continue d’engranger les bénéfices d’une stratégie de croissance équilibrée

Après un exercice 2014 record, le groupe français joue la prudence en anticipant un retour de sa marge brute d’exploitation à son niveau de 2013.
Yves-Marc Le Réour

Ingenico a bouclé un exercice 2014 bien meilleur que prévu en termes de résultats et d’activité. Sa marge brute d’exploitation (marge d’Ebitda) a atteint un record de 23,4%, contre une dernière fourchette de 22,5% à 23% indiquée fin octobre et 21,2% réalisés l’an dernier en données pro forma. Le spécialiste français des terminaux et des services de paiement avait de surcroît relevé par deux fois son objectif de rentabilité au cours de l’année écoulée. Le résultat net et le cash-flow libre ont de leur côté augmenté de respectivement 43% et 44% pour atteindre 172 et 255 millions d’euros.

Le chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros reflète une croissance organique de 19% (+17% en données publiées) «dans toutes les régions et tous les segments d’activité», alors que l’entreprise anticipait à l’automne une hausse «d’au moins 15%». Le PDG Philippe Lazare explique ce très bon millésime par «une activité soutenue dans les terminaux de paiement, accompagnée au quatrième trimestre par des effets de change favorables et par la première consolidation de Global Collect», qui permet à Ingenico d’asseoir sa présence dans les services de paiement en ligne.

Il table pour 2015 sur «une nouvelle année de croissance à deux chiffres» de l’activité à périmètre et change constants et sur une marge d’Ebitda «de l’ordre de 21%». Philippe Lazare explique cette prudence sur la rentabilité par le fait que les terminaux de paiement, qui représentent plus des deux tiers de son activité, ne sont pas à l’abri d’une pression concurrentielle plus importante. Il anticipe aussi un effet dilutif de Global Collect dont la marge brute normative «tourne autour de 17-18%», contre un niveau de 25% affiché au dernier trimestre.

Le dirigeant n’exclut pas des opérations de croissance externe lui permettant de mieux contrôler la chaîne de valeur de terminaux de paiement, ce qui passerait par le rachat d’un distributeur ou d’un spécialiste de la maintenance. Dans les services de paiement, un renforcement est envisageable aux Etats-Unis ou en Asie. Le groupe a les moyens de ses ambitions, avec un ratio de dette nette sur Ebitda ramené à 1,6 fois après le remboursement anticipé du solde des Oceane 2017, réalisé en janvier dernier. Ingenico proposera le versement d’un dividende d’un euro au titre de l’exercice 2014, en progression de 25% d’un an sur l’autre.

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